Les dames s’apprêtent à fêter de nouveau le 8 mars, journée internationale pour la défense des droits des femmes. Un idéal mis aux oubliettes au Mali d’autant que l’évènement sera marqué par des manifestations folkloriques. Ce qui contraste avec l’esprit de la journée.
Le 8 mars est une journée de commémoration. Elle doit être mise à profit pour revendiquer une meilleure amélioration des conditions de vie des femmes. Au lieu de cela, le ministère de la promotion de la femme, qui n’existe que de nom, ne fait qu’organiser de grandes cérémonies où on parle de tout sauf du problème des femmes.
Du 8 mars 2017 au 8 mars 2018, peu de femmes ont vu une amélioration de leurs conditions d’existence. Nos mamans souffrent le martyre à l’intérieur du pays sans que le département qui leur est dédié ne lève le petit doigt. Elles continuent toujours d’accoucher dans des charrettes faute de centre de santé. Celui-ci, s’il existe, reste très éloigné et accessible par des routes rocailleuses et impraticables.
Les filles sont toujours sevrées d’école et sont mariées de force. Pendant ce temps, ce sont les gros bonnets de la capitale qui déambulent dans des salons feutrés et autres salles climatisées. Celles-ci défendent tout sauf les intérêts des femmes.
L’actuelle ministre brille d’ailleurs par son incapacité et son manque d’imagination. Depuis sa nomination à la tête du ministère, Dr. Diakité Aissata Traoré n’a pris aucune initiative tendant à l’amélioration des conditions de vie des femmes. Nous souhaitons tout de même bonne fête à nos mamans !
Abdrahamane Sissoko
Le Wagadu