Samedi dans l’après-midi à l’hôtel Radisson, le Pool d’Observation Citoyenne du Mali (POCIM) a procédé à la déclaration officielle de son arrivée, dans laquelle il évoque ses constats, les défis et ses recommandations aux différents acteurs du processus électoral. C’était par l’entremise du chef de la mission POCIM, Ibrahim Sangho et en présence du président du Conseil National des Jeunes (CNJ), Souleymane Satigui Sidibé et de plusieurs autres personnalités.
En effet, les activités du Pool d’Observation Citoyenne du Mali entrent dans le cadre de son projet intitulé : « Projet et renforcement du rôle de la société civile dans la promotion de la paix, la cohésion sociale et le processus électoral en République du Mali ».
Dans son intervention, Ibrahim Shango dira que le Pool d’Observation Citoyenne du Mali (POCIM) s’inspire d’expériences récentes, menées notamment au Sénégal, en Sierra Léone, au Mali, en Côte d’Ivoire et au Bénin. Qui permet, dit-il, une coordination et une synergie d’intervention de la société civile, dans le cadre du processus électoral.
Selon lui, Le POCIM est une plate-forme d’informations et de partage entre des organisations de la société civile travaillant sur les élections et constitue un observatoire permanent de suivi.
« Le POCIM a déployé plus de 2.000 Observateurs, pour observer les élections Présidentielle et Législatives de 2018 au Mali » a-t-il déclaré, tout en ajoutant que le POCIM a mis en place trois chambres dont les responsabilités et les rôles sont différents mais intégrés dans un dispositif d’alerte, d’analyse et de réponse au monitoring du processus électoral.
D’après lui, grâce à cette plate-forme, la société civile malienne a un accès sans précédent aux données en temps réel sur les aspects importants du déroulement des opérations du vote, y compris l’ouverture des bureaux de vote, les opérations de vote, le taux de participation. De même que, l’heure de clôture, le dépouillement, les violences, les achats de conscience, les arrêts de vote, les intimidations, et les opinions globales des observateurs dans les bureaux de vote.
Parlant de comment le POCIM compte s’y prendre, il dira que les messages envoyés par SMS à partir des observateurs électoraux formés à travers le pays sont déchiffrés, vérifiés et cartographiés en temps réel à l’aide de la technologie développée par la Fondation TUWINDI.
Selon lui, c’est ce qui permettra à POCIM de faire des interventions immédiates, pour régler les dysfonctionnements en lien avec les Organes de Gestion et de Suivi des Élections.
Sur un autre chapitre, il dira que le POCIM Mali a déjà constaté entre autres, la tension autour du fichier électoral, la faible implication des organisations de la société civile dans le dialogue politique, la problématique de l’accès équitable des candidats aux médias d’Etat pendant la période préélectorale ainsi que le déploiement tardif des préfet et sous-préfets dans leurs circonscriptions.
En termes de défis à relever, le chef de mission Sangho a noté le déroulement du scrutin dans un climat pacifique, la tenue du scrutin dans les régions du centre et du nord, l’exercice effectif du droit de vote par toutes les électrices et tous les électeurs ainsi que la sécurisation du processus électoral.
Au dernier chapitre de son intervention, Ibrahim Sangho a tenu à livrer les recommandations du POCIM par rapport au scrutin du 29 juillet passé. Ces recommandations, pour permettre de relever les défis ont été adressées au gouvernement, la Cour Constitutionnelle, les Partis Politiques et aux candidats, la Haute Autorité de la Communication ainsi que les organisations de la société Civile.
Par Moïse Keïta
Source: Le Sursaut