L’acte 18 des gilets jaunes français a été marqué par des violences incendiaires, des pillages, des jets de gaz lacrymogènes et de projectiles entre les forces de l’ordre et les manifestants du pays. Cette 18e démonstration de force du samedi 16 mars, a été riche en tensions et en slogans anti’Macron. Cela, malgré l’entame du grand débat national initié pour la résolution de la crise que traverse le pays. La mobilisation du samedi a réuni 32. 230 manifestants selon le ministère de l’Intérieur, 230.766 selon le décomptage des « Gilets jaunes » posté sur Facebook, 192 interpellations en France et 60 blessés à Paris.
‘’La France monte à Paris’’ ’’Macron, on vient te chercher chez toi’ ’ sont les propos qu’on pouvait entendre dans la foule. À cela, s’ajoute l’appel qu’avait été lancé sur les réseaux sociaux pour « aller chercher » le chef de l’État au quartier de la présidence de la République (l’Élysée) qui était barricadé et placé sous une forte présence de la police, nous indique « Euronews ». La manifestation du samedi a été marquée par le regain d’une forte violence au cœur de la ville de Paris où certaines données parlent de 237 interpellations de personnes. Quatre mois après le début du mouvement « Gilet jaune », et au moment où s’achève le grand débat national, cette journée semblait être un « ultimatum » au président Macron qui avait annoncé dans la soirée écourter son séjour dans les Pyrénées où il était parti se « rescousser » après sa tournée africaine. De son côté, le préfet de Haute-Garonne avait dressé le bilan de la mobilisation tenue à Toulouse. De ce fait, il avait annoncé des jets de projectiles en direction des forces de l’ordre, des tags, destructions de vitrines, de mobiliers urbains et de feux de poubelles. Par conséquent, dit-il, les forces de l’ordre ont procédé à 12 interpellations. En face du commissariat des Halles de Paris, une voiture policière a été incendiée. Quant à la préfecture de police parisienne, le bilan provisoire faisait état de 45 blessés, dont 17 membres des forces de l’ordre, 1 sapeur-pompier et 27 manifestants. Pour ce qui est la marche pour les climats, la préfecture de police chiffrait l’affluence à 36.000 manifestants et 107.000 personnes pour les organisateurs. Même si le Premier ministre français, Édouard Philippe, avait estimé « inacceptables » les violences du samedi, force était surtout de constater qu’après avoir été détruit, le restaurant le Fouquets sur les Champs-Élysées a été enflammé. Sans aussi oublier qu’une banque a été incendiée. D’où la question de savoir si ce grand débat national initié pour la maitrise du jeu aura son impact sur la crise. Surtout que personne ne pouvait s’y attendre à une telle violence malgré des discussions en cours pour la résolution de la crise. Chose qui nous amène à nous demander si ce n’est pas le départ de Macron qui est la véritable recommandation de ce mouvement. Si c’est le cas, nous pouvons alors nous demander ce qu’attend le locataire de l’Élysée pour sauver la démocratie française.
Mamadou Diarra
Source: Le Pays