Dans la perspective d’une réunion de haut niveau à Vienne sur l’examen de la déclaration politique et le plan d’action pour lutter contre le commerce illicite de la drogue, un groupe d’experts des droits de l’homme des Nations unies a indiqué le jeudi que les méthodes de lutte contre le trafic de la drogue dans le monde sont discriminatoires à l’encontre des personnes d’ascendances africaines.
Compte tenu de son statut de cible privilégiée des contrôles de routine pour la lutte contre le trafic et l’usage de stupéfiants, les experts des Nations unies sur les personnes d’ascendance africaine a souligné que les États devraient reconnaitre et modifier l’impact dévastateur des politiques judiciaires sur les personnes d’ascendance africaine qui risquaient davantage selon l’ONU, d’être arrêtées, fouillées, inculpées et sévèrement condamnées pour des crimes liés à la drogue, dans de nombreux pays : « La guerre contre la drogue a visé de manière disproportionnée, les personnes d’ascendance africaine et ignorée les coûts énormes pour la dignité, l’humanité et la liberté des individus ». Les experts appellent l’ensemble des pays du monde à remédier à la discrimination en acceptant les profondes disparités raciales dans les poursuites et les incarcérations. Selon les experts de l’ONU, « le texte de la lutte contre le problème de la drogue dans le monde a été utilisé pour justifier une surveillance excessive, la criminalisation et le ciblage des personnes d’ascendance africaine dans le monde ». D’où cette déclaration que « la lutte contre la drogue a fonctionné plus efficacement en tant que système de contrôle racial en tant que mécanisme de lutte contre l’utilisation et le trafic de stupéfiants ». Les experts de l’ONU ont également souligné que l’inquiétude suscitée par les stupéfiants « ne peut pas excuser le racisme pour l’élaboration de politiques ou le déploiement de ressources ».
ISSA DJIGUIBA
Source: Le Pays