Les tensions entre la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) et le gouvernement malien atteignent un nouveau pic alors que tous les membres de la CMA présents à Bamako ont quitté la capitale sur instruction de leur direction. Cette décision, justifiée par des raisons sécuritaires, met en lumière la profonde méfiance entre les anciens rebelles et les autorités de la transition.

 

Bamada.net- Le dernier représentant de la CMA à quitter Bamako, Attaye Ag Mohamed, chef de la délégation de la CMA, a souligné que la sécurité était devenue une préoccupation majeure pour les membres de l’organisation dans la capitale. Il a déclaré : “Notre direction estime que nous ne sommes plus en sécurité dans la capitale et que les raisons de notre présence au nom de la CMA sont entièrement compromises”.

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Cette décision marque une nouvelle étape dans la détérioration des relations entre la CMA et le gouvernement malien depuis l’ascension au pouvoir de colonels en 2020. Les tensions sont exacerbées par des désaccords profonds concernant l’Accord de paix de 2015. La CMA accuse le gouvernement de violer cet accord en approuvant une nouvelle Constitution en juin dernier, remettant ainsi en question les dispositions convenues lors des pourparlers d’Alger.

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De plus, la CMA revendique la souveraineté sur de vastes territoires dans le nord du pays. Elle accuse la junte militaire au pouvoir de chercher à prendre le contrôle de ces zones à mesure que la mission de maintien de la paix de l’ONU (MINUSMA) se prépare à se retirer. Cette démarche est perçue comme une violation des termes du cessez-le-feu établi en 2014.

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La situation s’est encore envenimée avec une attaque récente au cours de laquelle deux membres de la CMA ont perdu la vie. Les séparatistes considèrent cette attaque comme une “provocation de trop” et l’imputent à l’armée malienne et à ses partenaires. Ces événements soulignent l’insoumission persistante des régions du nord à l’autorité centrale et la complexité de la transition politique et sécuritaire du pays.

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Alors que le gouvernement malien insiste sur la souveraineté nationale et a recentré ses alliances vers d’autres partenaires internationaux, cette nouvelle escalade dans les relations avec la CMA soulève des inquiétudes quant à la stabilité et à la viabilité de l’Accord de paix, qui reste fragile depuis sa conclusion.

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Wassolo K

Source: Bamada.net