C’est un discours court, concis avec des assurances réelles à la fois ; les actions prochaines pour que l’on puisse passer à une phase démocratique ensuite pour la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation. Il a dit clairement que pour lui l’une des batailles serait la mise en œuvre diligente de l’accord pour la paix et la réconciliation.
Pour nous, c’est un message fort et l’ouverture qui s’annonce pour que les discussions qu’on a engagées il y a quelques jours avec lui, directement, puissent se concrétiser par un résultat d’accompagnement.
Concernant la nomination de Dr Choguel K. Maïga, nous l’avons toujours dit, la personne du Premier ministre ne nous intéresse pas, mais plutôt la mission qu’elle va assurer. Aujourd’hui, ce qui est sûr, c’est qu’il y a une Charte de la Transition, et il y aura une feuille de route et la personne quelle qu’elle soit, va s’engager à respecter la feuille de route. Ce n’est pas la personne de Choguel ou d’un autre qui compte. Ce qui compte, c’est la mission.
C’est une transition avec un agenda. Nous pensons que les opinions contraires existent nous les avons aussi comme d’autres. Le plus important, c’est de s’entendre…
Cheick Chérif Haïdara, président du CSDM
«Nous dirons à Assimi que sans M5RFP cette transition ne pourra pas réussir»
Il a fait un discours très concis, assez pertinent et je dirai même percutant. Il a été bref, il a été assez clair dans ses propos. Et étant un homme d’action, il agit d’une façon efficiente et efficace de faire face aux situations. Nous lui dirons que sans M5RFP cette transition ne pourra pas réussir. Mais ce que nous voulons dire au M5RFP et au Premier ministre Choguel Maïga, c’est de savoir que ce n’est pas simplement les membres de M5 qui sont seulement des Maliens. Il y a beaucoup d’autres personnes qui ne se reconnaissent pas dans le M5 mais plutôt dans sa lutte. Nous lui demandons d’être large afin que tous les Maliens se reconnaissent dans le prochain gouvernement.
Nous n’avons pas une autre alternative. Assimi a été clair là-dessus, on réussit ou on périt. Et Inchallah on ne va pas périr.
Cheick Oumar Sissoko, membre du M5RFP
« J’aurais voulu entendre ici tolérance zéro à la corruption, au détournement ».
La question que l’on se pose est la suivante : est-ce que nous allons vers une transition de rupture ? Une transition qui va permettre à notre pays d’écrire enfin une page de son histoire ? C’est-à-dire de régler des questions essentielles. Nous sommes en guerre, nous sommes en insécurité. Est-ce que nous allons avoir une réponse à cela ? Nous avons des élections qui peuvent amener la restauration au pouvoir. Est-ce que nous allons avoir une réponse à cela ? Nous avons Kidal qui est occupé, nous avons la misère sociale et nous avons ces énormes sous qui ont été détournés crapuleusement et qui vont nous permettre donc de rebondir face à l’ennemi qui est la communauté internationale. Parce qu’il faut donner l’exemple. J’aurais voulu entendre ici tolérance zéro à la corruption, au détournement.
Concernant le train de vie de l’Etat, il n’a pris qu’un seul point, la caisse noire. Il n’y a pas qu’une seule caisse, il aurait pu toucher aux autres. Réduire le train de vie de l’Etat, c’est de dire tolérance zéro à la corruption. En même temps, c’est récupérer tous les fonds qui ont été détournés.
Propos recueillis par
Bourama Camara
Choguel Maïga, Premier ministre : «On va faire la rupture dans tous les domaines»
Dr Choguel Kokalla Maïga, Premier ministre de Transition, promet une gouvernance de rupture pour donner l’exemple.
Quelques heures après sa nomination en qualité de Premier ministre, chef du gouvernement de Transition dans la foulée de l’investiture du président de Transition, Dr Choguel Kokalla Maïga s’est engagé devant les jeunes et les femmes du Mouvement du 5 juin-Rassemblement des Forces patriotiques (M5-RFP). C’était dans la soirée du 7 juin 2021.
Le nouveau locataire de la Primature promet « une gouvernance de rupture, une gouvernance par l’exemple ». Selon le président du Comité stratégique du M5-RFP, il y aura une rupture totale avec les anciennes pratiques. « Dans tous les domaines, on va faire la rupture, une rupture positive dans l’intérêt des Maliens. Nous allons donner l’exemple », a-t-il annoncé. Le nouveau chef du gouvernement s’engage aussi à rendre régulièrement compte au peuple malien.
A en croire Dr Choguel Kokalla Maïga, quand le peuple et son armée s’entendent, personne ne peut les vaincre. Le président de la Transition, parlant aux jeunes et aux femmes du mouvement contestataire, a demandé la bénédiction de tous les Maliens pour la réussite de la Transition. « L’équipe-là, c’est une équipe qui va sortir le Mali de l’ornière, inchallah ! », a conclu le successeur de Moctar Ouane sur la très chaude chaise du Premier ministre de Transition.
Moussa Diarra