C’est ce que craignent les responsables des entreprises de sous-traitance ayant en charge l’entretien du réseau de télécommunication de la société Orange Mali. En fait, la Direction générale d’Orange Mali a décidé de rompre sa collaboration avec la société Eriksson qui entretenait son réseau de télécommunication au profit de Huawai.
A en croire certains responsables des entreprises de sous-traitance, cette décision est illégale et ne repose sur aucune base juridique.
« En violation flagrante de normes et procédures communautaires de la Cedeao et de l’Uemoa de privilégier les entreprises locales, la société Huawai, chargée de l’entretien du réseau de télécommunication d’Orange Mali, a décidé de mépriser les sociétés de sous-traitance locales au profit d’autres étrangères. Plusieurs centaines de personnes risquent de se retrouver sans emplois », avancent-ils.
Fort inquiets, ces agents donnent de la voix ; « il faut craindre que la société Orange Mali ne ferme boutique au Mali dans quelques temps. Du moins si les entreprises de sous-traitance locale qui entretiennent le réseau ne sont pas prises en compte par son nouveau partenaire Huawai ».
Cela pourrait expliquer les perturbations que les clients constatent ces derniers temps sur la qualité de la communication.
« En effet, Orange Mali a décidé de rompre sa collaboration avec la société Eriksson qui entretenait son réseau de télécommunication au profit de Huawai.
Cette dernière a décidé de se passer des services des entreprises locales pour amener une entreprise égyptienne qui n’a pas les ressources humaines nécessaires pour couvrir l’ensemble du territoire national. Mieux, elle n’a aucune idée de la géographie et encore moins des conditions du terrain », arguent-ils.
Tout en précisant que le prédécesseur de Huawai, Eriksson travaillait avec quatre sociétés de sous-traitance dont des maliennes malgré la présence d’une étrangère.
Pour sa part, Huawai a décidé purement et simplement de faire fi des sociétés maliennes qui dans leur collaboration avec Eriksson ont fait leur preuve en termes de compétences et de couverture géographique du territoire national.
Nonobstant le fait que le marché de l’entretien du réseau leur revient de droit en leur qualité d’entreprises locales et nationales, ces dernières ne réclament pas la priorité sur le contrat.
Cependant, elles revendiquent au moins qu’elles soient considérées et respectées en terre malienne. Regroupées en consortium, ces entreprises emploient plus de 200 personnes sur l’ensemble du territoire national.
Source Jedem
Source: L’indicateur du Rénouveau