Membre du conseil communal de la commune urbaine de Ségou depuis 1998. Il a été le premier vice-président du conseil de cercle de Ségou de 1999 à 2003 où il était chargé des questions économiques et financières. De 2004 à 2009, il est élu 2e Adjoint au Maire en charge du foncier et du cadre de vie. Candidat aux législatives de 2007 qu’il a perdu au 2e tour. De 2009 à nos jours, il est membre du conseil communal et président de la commission des finances. La même année 2009, il est tête de liste et porta le parti RPM (parti de l’opposition) aux firmaments en dépit des difficultés du moment. Au-delà de la capacité du parti (au pouvoir),
Nouhoun Diarra a un avantage considérable : il est en terrain connu.
Les grands axes de son projet pour Ségou
La réaction : on se rappelle qu’en 2015 vous aviez été investi par le RPM pour briguer la mairie de Ségou. Si vous étiez reconduit quel serait votre projet pour Ségou ?
Nouhoun Diarra : j’ai été investi candidat en 2015 par la conférence de sous-section de Ségou. A cet effet, mon ambition est de faire de cette ville un modèle de bonne gouvernance, une commune forte.
La rédaction : quel contenu donnez–vous au concept « commune forte » ?
Nouhoun Diarra : une commune forte renvoie à l’existence d’institutions fortes et responsables. Il s’agit d’une commune où règnera la légalité l’égalité et la prospérité.
La rédaction : la place des jeunes et femmes dans votre projet ?
Nouhoun Diarra : Épouses, mères, sœurs qu’elles sont, je me propose de défendre leurs droits et de garantir leur insertion socio-professionnelle par la création des petites et moyennes entreprises. Les jeunes constituent ce que j’appelle notre avenir. Ils sont malheureusement confrontés aux problèmes d’éducation, d’emplois, de formations professionnelle et civique entre autres. Je me battrai pour réaliser des progrès notables dans ces domaines afin de leur donner espoir.
La rédaction : les problèmes fonciers sont récurrents à Ségou, quelles solutions préconisez-vous ?
Nouhoun Diarra : La terre est un bien auquel l’être humain est trop attaché. Nous allons prévenir les conflits car nous cernons déjà les causes. Je m’investirai à établir une base de donnée informatisée du foncier et du cadastre, qui sera mise à la disposition des acteurs concernés afin de créer plus de transparence dans sa gestion et asseoir la sécurité foncière gage de la stabilité sociale de notre commune que je préserverai à tout prix.
La rédaction : le RPM à Ségou traverse une crise, qu’avez –vous à dire aux protagonistes ?
Nouhoun Diarra : C’est compréhensible de voir des incompréhensions internes au sein de toute formation politique. Cependant, nous devons transcender ces difficultés pour nous unir autour de l’essentiel : le triomphe du parti. J’appelle les uns et les autres à resserrer les rangs pour la victoire. Je reste pour ma part disponible à entreprendre tous les efforts dans ce sens.
La rédaction : comment comptez-vous booster l’économie communale ?
Nouhoun Diarra : La commune de Ségou est dynamique, elle doit organiser sa fiscalité, bien gérer ses ressources, investir davantage dans les secteurs productifs et distribuer équitablement les fruits de la croissance. Je développerai le jumelage-coopération, le partenariat public-privé. J’encouragerai toutes les initiatives salvatrices concourant au développement du sport, de l’artisanat et du tourisme. Je veillerai à la préservation du festival sur le Niger qui un modèle international avéré.
La rédaction : l’assainissement, la santé, l’éducation et l’hydraulique vos projets.
Nouhoun Diarra : Je m’engage à ce qu’il y ait plus de routes à l’intérieur des quartiers, de caniveaux et autres ouvrages d’évacuation des eaux, la maitrise des ordures par l’aménagement de la décharge finale de Ségou sise à Kouné. Nous renforcerons la capacité des CSCOM en termes d’équipements et de personnels.
Nous allons construire de nouveaux CSCOM afin d’accroitre la couverture sanitaire. Nous soutiendrons le système référence-évacuation. Nous allons engager une politique accrue de construction et d’équipement de salles de classes. Densifier le réseau d’eau potable. Renforcer le système d’éclairage public. Concevoir et exécuter le programme annuel d’entretien de toutes les infrastructures relevant du patrimoine communal pour leur pérennisation.
La réaction : Un dernier mot…
Nouhoun Diarra : Je voudrai conclure par rappeler que la décentralisation bâtie sur la libre administration fait appel à l’implication des citoyens dans la gestion des collectivités. J’en ferai mon sacerdoce en impliquant tous les acteurs du développement (Etat, partenaires techniques et financiers, chefs de quartiers, CDQ, associations, groupements professionnels, femmes jeunes, notabilités, RECOTRA, leaders religieux…) afin que Ségou soit une commune prospère, un havre de paix et de cohésion sociale dans un MALI UN ET INDIVISIBLE.
Propos recueillis, par Amidou KEITA
Source: La Voix du Balanzan