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Nord Mali : la paix s’éloigne-t-elle de nouveau ?

Les derniers développements inquiétants du contexte sécuritaire au Mali poussent au pessimisme par rapport à la signature prochaine d’un accord de paix par toutes les parties.

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La signature officielle de l’accord issu du processus d’Alger, prévue pour le 15 mai à Bamako, sera-t-elle maintenue ? Au regard de l’état délétère de la situation, il est même permis de jeter un doute sur la possibilité, un jour, de parvenir à un accord de paix entre le gouvernement et les rebelles.

En effet, mauvaise foi et instinct guerrier ont toujours guidé les pas de cette rébellion qui ne cesse de tergiverser, n’hésitant même plus à défier la puissante communauté internationale grâce à laquelle elle doit pourtant sa raison d’être.

Il ne fait aucun doute que les médiateurs se sont déjà habitués au fait de voir la coordination des mouvements de l’azawad (CMA) user d’impensables malices pour se dérober du chemin de la paix à chaque fois que de grands pas sont franchis dans ce sens. La dernière comédie autour du paraphe de l’accord d’Alger n’a pas manqué de leur éveiller, si besoin en était encore, les consciences sur la mauvaise foi de la CMA.

 

Après de nombreux revirements, elle avait dernièrement affirmé vouloir parapher l’accord de paix. Mais ceci, c’était avant qu’elle ne trouve un nouveau prétexte en les évènements de Ménaka. Une dégradation de la situation sécuritaire qu’elle a provoquée de toute pièce à des fins macabres.

« Désormais ce qui va se passer va dépendre du terrain »

La coordination rebelle, qui n’a jamais reculé devant aucun moyen pour torpiller les efforts d’un règlement pacifique de la crise, se sert désormais de ce nouveau prétexte pour perdurer les souffrances quotidiennes des populations.

S’exprimant sur les antennes de Studio Tamani, Moussa Ag Acharatoumane, le porte-parole du MNLA, a déclaré mercredi que « désormais ce qui va se passer va dépendre du terrain ». L’accord devant donc attendre, mais pour combien de temps encore ?

Almouzzamil Ag Mohamed, le porte-parole du HCUA, qui va plus loin qu’Acharatoumane, a laissé entendre que les évènements de Ménaka « pourraient amener la CMA à renoncer à tous les accords antérieurement signés ».

Depuis l’année dernière, la rébellion avait déjà fini par convaincre ceux qui étaient encore sceptiques sur le fait que le respect des engagements pris par celle-ci est une valeur absente dans sa nature. En effet, bien qu’ayant reconnu, à travers l’accord de Ouagadougou, le Mali et toutes les prérogatives de l’Etat malien, elle avait pourtant provoqué la guerre au mois de mai pour une banale visite du premier ministre à Kidal.

Comme en mai 2014 où elle en a profité pour grignoter de nouveaux territoires, l’objectif ultime de la situation actuelle est clairement d’étendre davantage sa mainmise sur d’autres localités. Une volonté expansionniste qui traduit ses velléités séparatistes encore vivaces.

Ces actes et propos cachent mal l’allergie qu’éprouvent les rebelles maliens à la paix. Une paix qui semble de plus en plus s’éloigner à force que le 15 mai se rapproche.

 

Source : Autre Presse

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