Malgré les déclarations des populations dans le nord à rester dans le giron du Mali un et indivisible, la France continue à soutenir les bandits du MNLA dans leur folle idée de création d’un Etat aux relents ethnicistes pour satisfaire les prétentions d’un Occident impérialiste à dominer les autres peuples au nom des valeurs de sa civilisation à la croisée des chemins. Et cela, au mépris des documents qui reconnaissent l’intégrité territoriale du Mali.
Rejeté par la population qui habite dans le nord de notre pays au nom duquel il prétend créer un Etat, le Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA) bénéficie toujours du soutien sans faille de la France, porte-parole officiel des autres lobbies occidentaux dans la crise malienne. Pas plus que la semaine dernière, les habitants de Gao ont tenu, à travers une marche de démonstration de force, à manifester leur attachement à la mère patrie, le Mali.
La marche de la population de la cité des Askia est intervenue à un moment où les narcotrafiquants du MNLA, avec l’aide de la France, s’apprêteraient à lancer des attaques contre les villes de Tombouctou et Gao. Elle traduit le sentiment de haine contre les criminels qui agissent négativement en leur nom à travers des tribunes politiques et des médias occidentaux dont ils ont l’accès facile pour propager des médisances et des contre-vérités. Mais aussi un avertissement pour les Français qui les poussent à commettre le crime de lèse-majesté et de la soit-disante communauté internationale qui les caresse dans le sens du poil afin de ne pas fâcher le président de la France, François Hollande, qui a fait de la question du Mali un baroud d’honneur.
Selon le plan diabolique de la France, la conquête de ces grandes villes dans le nord du Mali est le seul moyen pour son enfant de créer son Etat fantoche. Et pour la réalisation de ce projet, les Français ont dit de vive voix aux autorités maliennes que la mission de l’opération Barkhane dans notre pays n’est pas de contenir l’avancée des groupes armés vers les grands centres urbains dont ils souhaitent conquérir. L’emploi du pluriel pour désigner les groupes armés est de nature à brouiller les pistes. Tout le monde sait que la France n’entretient qu’un seul groupe armé sur le sol malien : le MNLA.
Ce mouvement narco- terroriste, au début de ce mois, a vu son rang grossir des milliers de combattants recrutés par les services de renseignements français sur des théâtres d’opérations. On parle même du recyclage des djihadistes de l’Etat islamique en Irak (EII), qui ont fui les combats dans ce pays suite aux bombardements de l’aviation américaine, en combattants du MNLA pour les futures conquêtes dans le nord du Mali.
Cette fois- ci, la France veut éviter le piège de Kidal, où ses militaires ont pris part au combat le 21 mai aux côtés du MNLA pour forcer l’armée malienne à abandonner ses positions dans la ville de Kidal. Même s’ils vont rester à l’écart, l’objectif reste le même : déloger l’armée malienne de Tombouctou et Gao. Mais, avec le soutien de la population des villes concernées, le pari est loin d’être gagné. Nous en sommes sûrs, la France et son MNLA trouveront cette jeunesse de Gao sur son chemin. Sa marche de la semaine dernière est la preuve qu’elle est prête à affronter et résister pour sauver son pays de l’abime dans laquelle la France souhaite le plonger pour nourrir ses ambitions de néocolonialisme. Il est bon de rappeler aux Français que même sous l’occupation djihadiste, les habitants de la cité des Askia ont fait preuve de courage et de détermination en défiant les coupeurs de mains, armés jusqu’aux dents.
Avec l’hostilité des populations contre la partition de leur pays, la France a intérêt à arrêter son aide au MNLA pour éviter une nouvelle somalisation en Afrique. Si elle insiste dans son projet de diviser notre pays contre la volonté de la population, elle ouvrira la voie à une guerre civile. Au nom de la démocratie à laquelle tient François Hollande comme à la prunelle de ses yeux pourquoi il n’invite pas son MNLA à s’engager dans la voie référendaire pour avoir son «Etat». C’est ce que nous voyons sous d’autres cieux.
Le Sud Soudan et l’Ecosse sont passés par là. Mais pour le cas du Mali, le président français veut imposer son diktat à notre pays. A l’image d’Hitler qui a imposé sa volonté pour amputer des régions riches de la France.
Grâce à la volonté de Dieu, les ennemis du Mali n’auront que leurs yeux pour pleurer à chaudes larmes.
Yoro SOW