Au Mali, de nouvelles violences meurtrières ont eu lieu dans le nord du pays. S’agit-il d’affrontements entre groupes armés ou bien d’une embuscade tendue, mais par qui ? Aucune certitude, pour le moment. Selon des sources contactées par RFI, huit à dix personnes ont été tuées dans la nuit de samedi à ce dimanche 12 juin, au nord du pays, non loin de la localité de Douentza, par des hommes armés.
Selon un responsable du groupe des Touaregs de la tribu de Imghad et alliés du Gatia, c’est une milice composée de combattants peuls qui voulait installer une base militaire dans la commune rurale de Gandamia, située non loin de la localité de Douentza. C’est alors qu’il a fallu intervenir militairement.
« Faux », répond un autre groupe armé du nom de Ganda Iso. « Nos combattants étaient en mission de sensibilisation dans la zone, dans le cadre du désarmement, lorsqu’ils sont tombés dans une embuscade tendue par le Gatia », explique Mohammed Attaïb Sidibé, l’un des responsables du mouvement armé Ganda Iso. Il ajoute qu’Abdourahman Ousseini, de son groupe, conduisait la délégation.
Des morts dans les rangs du Ganda Iso
Une source indépendante, contactée par RFI, confirme l’embuscade tendue et évoque hui morts dans les rangs du Ganda Iso. Cependant, et selon une source sécuritaire malienne « il y a eu une dizaine de morts dans les rangs du Ganda Iso, une dizaine d’arrestations également et des troupeaux volés ».
On assiste, en tout cas, là, à une nouvelle violation du cessez-le-feu entre les groupes armés du nord au moment où l’ONU signale une dégradation de la situation sécuritaire sur le terrain. Ajoutons, à cela, que l’application de l’accord de paix et de réconciliation d’Alger n’avance pas réellement sur le terrain.
Source : RFI