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Non renouvellement du bureau de l’Assemblée permanente des Chambres des métiers du Mali : Des artisans en phase d’asphyxie

C’est le cri de cœur de la Fédération des Associations Maliennes des Artisans Professionnels d’Automobile et de transformation de Métaux (FAMAPRO). Le   mandat de l’actuel Bureau national de l’Assemblée permanente des chambres des métiers du Mali (APCMM), dirigé par Mamadou Minkoro Traoré, est expiré depuis 2012. En la matière, le Ministère de l’Artisanat et du Tourisme doit ordonner le renouvellement dudit Bureau pour respecter la loi. Malheureusement, selon des Artisans, Mamadou Minkoro Traoré serait en « combine » avec le Département de tutelle pour se maintenir avec son équipe au détriment du développement tout le secteur.

La Fédération des Associations Maliennes des Artisans professionnels d’automobile et de transformation de métaux (FAMAPRO) vient de rompre avec le silence au sujet du renouvellement du Bureau de l’APCMM. Selon le Président de ladite fédération, Sékou B. Koné, les Artisans souffrent le martyr. Et pour cause, il cite, entre autres, l’abandon du secteur de l’artisanat par les partenaires techniques et financiers ; la division des associations et manque d’unité entre les artisans ; l’inadaptation des formations; la non fiabilité du répertoire et la faiblesse voire l’inexistence des appuis de l’Etat.

En effet, aux dires du Président de la Fédération des Associations Maliennes des Artisans professionnels d’automobile et de transformation de métaux, ces maux sont consécutifs au discrédit du Bureau de Mamadou Minkoro Traoré (car, son mandat a pris fin depuis 2012) et son incompétence.

« La dernière mandature qui date de 2007 a largement dépassé les délais. Puisqu’une mandature dure seulement cinq (5) ans. Le mandat de Minkoro est terminé depuis 2012, selon la loi n°95-053 portant création des chambres des métiers du Mali en date du 28 juin 1995 dans les chapitres 3 et l’article 13 », dénonce-t-il.

Mais, malgré la fin de leur mandat, l’actuel Bureau continue de faire semblant de bien fonctionner. Cela, en violation des règles régissant le secteur. Cet état de fait infecte sérieusement tout le domaine.

« La plupart des chambres de métiers ne fonctionnent plus par manque de ressources humaines en quantité et en qualité suffisante, de matériels et de moyens financiers », s’alarme l’Artisan Koné. A l’en croire, « les artisans n’ont plus confiance aux membres des Bureaux des chambres des métiers ; car, ils ne jouent plus leurs rôles ». Alors que les chambres des métiers devraient être auprès des pouvoirs publics, les organes représentatifs des intérêts généraux du secteur de l’artisanat au niveau des collectivités territoriales formant leurs circonscriptions respectives.

A ce titre, ces chambres donnent leur avis, à la demande des pouvoirs publics, ou formulent des suggestions à partir de leurs propres initiatives sur les questions relatives au secteur de l’artisanat. Aussi, les chambres des métiers doivent offrir des services aux membres. Il s’agira, entre autres, du répertoire des métiers ; de la formation professionnelle ; du financement des artisans et de l’appuis/conseils aux associations professionnelles d’artisans.

Afin de prendre leur destin en main, en raison du tableau sombre, la Fédération des Associations Maliennes des Artisans Professionnels d’automobile et de transformation de métaux (FAMAPRO) demande la démission collective de tous les membres des Bureaux de toutes les chambres de métiers du Mali, la convocation des conférences régionales des chambres de métiers du Mali et de l’Assemblée permanente des chambres de métiers du Mali pour leurs incapacités à jouer leurs rôles.

La complicité du Ministère de l’Artisanat

De nos jours, force est de constater, à part l’APCMM, que presque toutes les chambres consulaires ont renouvelé leurs Bureaux. Notamment, la CCIM, l’APCAM, la chambre des mines. Ce, malgré les difficultés du moment.

Pour ce faire, la FAMAPRO a saisi sans succès le Ministère de l’Artisanat par rapport à la nécessité du renouvellement desdites instances des métiers au Mali. Aux yeux de la fédération, ce régime d’IBK, à travers le Département de tutelle, asphyxie tout le secteur relevant de l’artisanat avec le refus de renouveler ses instances dirigeantes. En la matière, la loi autorise et ordonne au Département de tutelle d’organiser, dès la fin d’un mandat, le renouvèlement du Bureau national. Faut-il noter que le Bureau de Mamadou Minkoro Traoré refuse de démissionner.

«Dans l’intérêt des artisans du Mali,   la FAMAPRO demande au Ministère de l’Artisanat et du Tourisme de diligenter le renouvellement des Bureaux des chambres des métiers. Le cas échéant, la FAMAPRO demande aux autorités compétentes de mettre en place un collège transitoire », déclare le Président de la FAMAPRO, Sékou B. Koné.

En contrepartie, le Ministère de l’Artisanat et du Tourisme doit s’expliquer pourquoi il ne tient pas compte des textes et lois en vigueur comme c’est le cas dans les autres Départements ministériels, qui sont les tutelles des autres chambres consulaires citées plus haut.

Oumar Diakité 

LE COMBAT

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