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Nommé à la tête de la Cellule d’Appui à la Décentralisation et à la Déconcentration : Amadou Koïta prend ses distances avec l’opposition

Le moins que l’on puisse dire, c’est que depuis sa nomination à la tête de la Cellule  d’Appui à la Décentralisation et à la Déconcentration, Amadou Koita qui était très virulent et acerbe contre l’actuel régime est en train de prendre ses distances avec l’opposition. La décision de son parti, le Parti Socialise Yeleen Koura de ne pas prendre part  à la marche de l‘opposition prévue le 21 mai prochain en est la parfaite illustration.

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En effet, très acerbe contre le régime d’IBK et membre très actif de l’opposition, Amadou Koita, proche de l’ancien président Amadou Toumani Touré devient de plus en plus aphone sur la gestion du pouvoir actuel. Aussi, il est devenu pratiquement invisible lors des évènements organisées par le collectif des partis politiques de l‘opposition. Surtout, depuis qu’il a été nommé à la tête de la Cellule d’Appui à la Décentralisation et à la Déconcentration auprès du Ministère de l’Economie et des Finances.

Sa nomination a d’ailleurs surpris plus d’un car il faisait partie des opposants  dont les critiques étaient les plus virulentes contre le régime d’IBK.

Lors de l’ouverture de la seconde convention extraordinaire  du Parti pour le Développement Economique et la Solidarité (PDES) les 1er et 2 novembre 2014, Amadou Koita n’était pas allé avec le dos de la cuillère dans ses critiques contre le régime du président Ibrahim Boubacar Keita.

Très acerbe contre le régime d’IBK, Amadou Koita expliquera que sous ATT, c’était la République des citoyens. Car selon lui,   la République des citoyens est celle qui  construit des routes, des écoles, des hôpitaux et centres de santé, des logements sociaux….pour les populations.  Et  c’est cette République qu’ils ont connue après la révolution de 1991. Avant que cela ne soit approfondi sous le régime d’Amadou Toumani Touré à travers son Programme pour le Développement Economique et Social.

Mais, contrairement à cela, dit-il, depuis le début du régime d’IBK,  le pays fait face à des scandales. Ainsi dit-il, la République des citoyens a été transformée en République des scandales, des surfacturations, du confort personnel du président au détriment des préoccupations légitimes et pressentes des populations. Et à chaque évènement politique où il était invité, Amadou Koita ne se faisait pas prier pour critiquer de la manière la plus acerbe la gestion d’IBK.

Mais, depuis la tenue du premier congrès de son parti, il semble avoir mis de l’eau dans son vin.  Ce qui explique d’ailleurs la visite de courtoisie qu’il a effectuée quelques jours après, accompagnée d’une forte délégation de son parti, au siège du RPM.

Selon le visiteur du jour, il s’agissait d’une visite de courtoisie qu’ils ont décidé de faire chez leurs frères socialistes. Car le PS Yeleen Koura partage beaucoup de choses en commun avec le RPM.  Aussi, les deux partis ont en commun les valeurs socialistes puisqu’ils sont tous des partis socialistes.

Et depuis cette date, de nombreux cadres  et responsables de l’opposition craignent déjà de voir le jeune Amadou Koita faire volte-face en regagnant simplement la majorité présidentielle.

Cela ne surprendra guère !. Car, lors du congrès de son parti, si, les chefs des partis de l’opposition avaient transformé cette assise en celui de l’opposition, dans son discours, Amadou Koita caressait plutôt le président IBK et sa majorité.

A titre d’illustration, Amadou Koïta, dans son discours, après avoir énuméré les problèmes auxquels le pays est confronté, a dit que ceux-ci ne datent pas d’aujourd’hui et ne disparaitront pas totalement de sitôt. C’est pourquoi, dit-il, une dynamique solidaire de la classe politique et de l’élite nationale est indispensable pour que le pays puisse se relever. Pour amadouer le président de la République, il n’a cessé de dire que l’Opposition n’est pas l’ennemi du président IBK. Et qu’elle fait son devoir en attirant son attention sur la réalité, en évitant les flatteries et le « ponce-pilatisme » qui sont des dangers pour la bonne gouvernance.

Amadou Koïta avait d’ailleurs saisi cette occasion  pour féliciter le président de la République pour avoir ‘’si courageusement’’ nommé un cadre de l’opposition politique à la tête de la Commission Vérité, Justice et Réconciliation.

Dans une déclaration datant du samedi 7 mai dernier et signé par le secrétaire général du parti PS Yeleen Koura, le parti, bien que membre de l’opposition a décidé de suspendre sa participation à la grande marche prévue par l’opposition le 21 mai prochain. Une marche qui a été reportée à cette date à cause de l’état de santé du président qui était en convalescence à Paris.

Voici une partie du contenu de la déclaration : le PS-Yeleen Koura « Considérant que le bureau exécutif national du parti s’est investi en tant qu’acteur de l’organisation du grand meeting pour la paix et la réconciliation  nationale prévu le 21 mai 2016 à 16 heures; considérant la date du 21 mai 2016 retenue pour la marche de opposition démocratique et républicaine; considérant que cette date  du 21 mai 2016 est retenue par la commission d’organisation du grand meeting pour la réconciliation nationale, convaincu que le PS-Yeleen Koura ne peut  chevaucher deux montures à la fois et que nul ne peut prétendre à quelque chose et à son contraire; conscient des engagements pris par le bureau exécutif national d’honorer les résolutions et recommandations issues du 1er congrès ordinaire du parti PS-Yeleen Koura, par conséquent, suspend sa participation à la marche de l’opposition prévue le 21 mai 2016, appelle ses militantes et militants  à se mobiliser pour la réussite du grand meeting de réconciliation nationale revu le samedi 21 mai 2016 à partir de 15 heures 30 minutes ».

D;Diama

Source: Tjikan

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