Selon Dr Choguel Kokalla Maiga, le M5-RFP n’a pas siégé au sein du collège organisé par le CNSP. À ses dires, le président du CNSP leur a envoyé une lettre pour leur demander de designer deux représentants qui devraient siéger au sein du collège, qui, à son tour, devraient choisir le président et le vice-président de la transition.
Toujours selon le président du parti MPR, le M5-RFP a, à son tour, envoyé une lettre au CNSP afin d’avoir plus d’éclaircissements sur des aspects de cette désignation. « Le M5-RFP a laissé un courrier au CNSP pour lui demander de lui donner une certaine information, en l’occurrence la composition du collège, la qualité de ceux qui y participent, la clé de répartition, les critères de désignation du président et du vice-président et le CNSP n’a jamais donné suite à ce courrier », explique le porte-parole du M5-RFP.
L’ancien patron de l’AMRTP continue en disant : « Le CNSP a appelé nos experts à Kati pour leur remettre une copie de la charte pour la transition et de la clé de répartition des membres du CNSP et nous. Et nos experts avaient constaté avec regret que tout ce qui a été convenu entre nous et le CNSP a été purement et simplement biffé. »
Aux dires du porte-parole du M5-RFP, le CNSP voulait convaincre leurs délégués à participer au collège qui ont expliqué aux membres du CNSP que le M5 n’a toujours pas eu une réponse à son courrier. Donc, les délégués leur ont fait comprendre qu’ils n’ont pas l’autorisation de participer au collège.
« Le CNSP a invité notre autorité morale qui est l’Imam Mahamoud Dicko comme personne ressource au collège. Celui-ci a expliqué qu’à son arrivée, il a constaté qu’au lieu d’un collège qui délibérait, c’est un communiqué que le président du CNSP est venu lire. Il n’y a eu aucun débat sur le document ni d’échanges », relate Dr Maiga.
Selon le Dr Choguel, l’Imam Dicko a dit science tenante qu’il était étonné de ne voir aucun membre du M5-RFP au collège alors que dans le communiqué lu par le CNSP, on annonçait la présence de deux délégués du M5-RFP. Chose qui n’est pas vraie, affirme-t-il.
Pour sa part, l’Imam Dicko a dit au CNSP que la décision qu’il a prise relève de sa seule responsabilité face au peuple malien et face à l’histoire, relate Dr Maiga.
TIOUMBE ADELINE TOLOFOUDIE Stagiaire
Source: Journal le Pays-Mali