Toumani Sangaré, producteur et réalisateur franco-malien a effectué le dernier jour de tournage du film « Nogochi », à Baguinéda à 30 km de Bamako. Premier long métrage produit au Mali avec des acteurs maliens. Nogochi se veut le premier film fantastique africain. Le réalisateur compte le proposer au comité de sélection du festival de Cannes 2017.
Le 20ème jour de tournage du film «Nogochi», un long métrage entièrement produit au Mali a connu son épilogue ce vendredi 25 novembre à Baguinéda, à 30 km de Bamako. C’est au milieu des falaises que s’est déroulé l’enregistrement du dernier tournage de ce premier long métrage réalisé par Toumani Sangaré, réalisateur et producteur franco-malien. La cérémonie de fin de tournage a été présidée par Ramatoulaye Ndiaye Diallo, ministre de la Culture en présence de nombreux invités. Pour Toumani Sangaré, Nogochi a été un projet de longue haleine, dur à mettre en oeuvre. C’est grâce au soutien et au financement des autorités nationales et quelques bailleurs de fonds, que Nogochi a vu le jour. C’est une trentaine de technicien tous jeunes, issus pour la majorité du conservatoire Balla Fasséké, qui ont constitué l’équipe de tournage. Ramatoulaye Ndiaye Diallo, ministre de la Culture, a tenu à féliciter le réalisateur et son équipe pour l’immense travail abattu avec les moyens de bord.
Ambitieux, Toumani Sangaré, convaincu que Nogochi est de taille à rivaliser au niveau international, vise le sommet. « Nous souhaitons inscrire Nogochi au programme du festival de Cannes 2017 », avoue-t-il. Le délai d’inscription au festival est fixé au 15 mars prochain. En attendant, le public pourra découvrir le film en avant-première entre avril et mai 2017. La sortie pour le grand public est prévue pour septembre prochain. On rappelle que le tournage de Nogochi a débuté le vendredi 30 octobre dernier à Bamako.
Scénario. L’histoire se déroule en Afrique de l’Ouest (Mali et Sénégal) en 1880, au tout début de la colonisation française. Sibiri, le héros du film, est un jeune esclave afro-américain qui revient en Afrique sur les terres de ces ancêtres. Il est ensuite adopté par une famille de Donso. Entre la folie d’un colon renégat et la volonté de protéger sa culture africaine, Sibiri fait face à la cupidité de cet autre venu d’ailleurs, désireux de retrouver le trésor mystique protégé par son village. Un long métrage d’action 100% malien qui se veut précurseur dans le film de genre au Mali.
Source: journaldumali