Au Nigeria, 30 morts et plus de 40 blessés ont été dénombrés suite à une attaque asymétrique des éléments de Boko Haram. Il s’agit d’un triple attentat-suicide, le plus meurtrier depuis des mois, attribué aux éléments de Boko Haram dans la ville de Konduga, à 38 km de Maiduguri, capitale de l’Etat de Borno où 30 personnes ont cassé la pipe.
Selon des informations, les trois kamikazes de dimanche soir ont déclenché leurs charges explosives devant un centre de transmission de football, où des dizaines de personnes suivaient un match de football, au cœur de la ville de Konduga qui se trouve à 38 km de Maiduguri, capitale de l’Etat de Borno. Selon les chiffres indicateurs du chef des services de secours d’urgence de Borno, Usman Kachalla, 30 morts avaient été listés, et plus de 40 blessés, contrairement au premier bilan qui faisait état de 17 morts et près de 20 blessés. Selon lui, le « manque d’infrastructures médicales appropriées pour gérer ce genre d’urgence, voire le temps passé à obtenir l’autorisation de se rendre sur le lieu depuis Maiduguri, a contribué à ce lourd bilan ».Ce drame s’est produit aux environs de 21H à Kadunga. Dans un témoignage rendu par le chef de milice de la ville, Ali Hassan, le propriétaire du centre où les fans de foot s’étaient attroupés et l’un des trois kamikazes « se sont violemment disputés avant qu’un s’explosait ».Ensuite, ajoute-t-il, les deux autres ont déclenché leurs décharges en dehors du centre près d’une échoppe de thé. Cet endroit de la ville de Borno fait l’objet d’attaques récurrentes des kamikazes de Boko Haram, fidèles au chef historique du groupe Abubakar Shekau. A cet endroit, les djihadistes sont installés non loin de la ville, ce qui leur permet de faire ces attentat-suicides contre des civils. Ces attaques perpétrées contre des civils, des marchés, des arrêts de bus ou des moquées sont souvent menées par des femmes, voire des jeunes filles. Retenons que l’insurrection lancée par Boko Haram, il y a une dizaine d’années, dans le nord-est du Nigeria, a fait plus de 27 000 morts et 1,8 millions déplacés.
Mamadou Diarra
LE PAYS