A un peu plus d’un an de l’élection présidentielle prévue le 16 février 2019, les débats font rage sur une éventuelle candidature du président nigérian, Muhammadu Buhari. L’intéressé, âgé de 75 ans, au pouvoir depuis 2015, avait assuré par le passé qu’il ne ferait qu’un seul mandat. Mais le propos n’est peut-être plus vraiment d’actualité. En tous cas, le chef de l’Etat nigérian laisse planer le doute sur son choix. Si sept gouverneurs du Nord lui ont déjà apporté leur soutien, l’ex-chef de l’Etat Olusegun Obasanjo l’a appelé ce mardi, dans une tribune lapidaire, à ne pas se représenter. La réponse d’Abuja ne s’est pas fait attendre.
Réponse du berger à la bergère. Vingt-quatre heures après la parution de la tribune lapidaire de l’ex-chef de l’Etat et poids lourd de la vie politique nigériane, Olusegun Obasanjo, Abuja a répliqué.
Au cours d’une conférence de presse, organisée mercredi 24 janvier à la présidence, le ministre de l’Information Lai Mohammed a défendu le bilan du président Muhammadu Buhari.
Il a estimé que son administration avait enregistré des succès dans la lutte contre la corruption et l’insurrection des islamistes de Boko Haram, et que l’économie faisait également « des progrès réguliers », prenant ainsi le contre-pied du constat négatif d’Olusegun Obasanjo.
Revue détaillée et chiffres à l’appui, le communiqué dresse une liste des réalisations de ces trois dernières années. Economie, agriculture, lutte contre la corruption, électricité, rien n’a été laissé au hasard.
Quant à la question d’une nouvelle candidature de Muhammadu Buhari en 2019, « à ce stade c’est une distraction pour le président », a indiqué Lai Mohammed. « Il est engagé à remplir le mandat que les Nigérians lui ont donné en 2015. Voilà où nous en sommes aujourd’hui. »
Publié le 25-01-2018