En effet, Le président a condamné ce violent meurtre de dizaines de miliciens, sans faire état d’un bilan précis, dans un communiqué publié mardi après-midi. Le centre et le nord-ouest du Nigeria sont depuis des années le théâtre de gangs criminels, appelés localement “bandits”, qui attaquent les villages, volent le bétail, pillent et tuent les habitants. Pour se protéger des attaques, de nombreux villages ont constitué des milices d’auto-défense, soutenues par le gouvernement. Plus tôt, la police locale avait confirmé à l’AFP que des combats avaient éclaté lundi entre une milice d’auto-défense appelée Yansakai et des “bandits” près de la localité dans l’Etat de Kebbi. Cependant, Elle n’avait pas donné de bilan précis, affirmant être toujours “en train de compiler les chiffres des décès”. Par ailleurs, un responsable sécuritaire dans la zone avait affirmé à l’AFP que 57 corps de combattants de la milice avait été retrouvés. Sur place deux habitants, joints au téléphone par l’AFP, ont affirmé que 62 combattants de la milice ont été tués dans les combats. « Nous avons retrouvé 62 cadavres de nos miliciens qui ont combattu les bandits » a déclaré Almu Sallami, un de ces habitants de Sakaba. Il ajoute que « les miliciens se sont mobilisés depuis plusieurs villages aux alentours pour faire à ces bandits qui avaient de meilleurs armes ». Selon la Radio France International L’un des responsables de cette milice, Usman Sani, ancien militaire joint par Reuters, a affirmé que les membres du gang, prévenus de l’attaque, ont préparé une embuscade, profitant du couvert de la forêt qu’ils connaissent bien. Après avoir caché leurs motos, ils ont encerclé les combattants volontaires avant d’ouvrir le feu de plusieurs côtés. La police Nigériane explique que Les bandits lancent des attaques périodiques contre des villages de l’Etat de Kebbi, près de la frontière avec les États de Zamfara et du Niger, puis se retirent dans leurs camps. Au début du mois de janvier 2022, plus de 200 personnes avaient été tués au cours de plusieurs attaques menés par des bandits dans l’Etat de Zamfara. En outre, le président Muhammadu Buhari avait alors appelé à une répression plus dure de l’armée contre les gangs, récemment désignés comme terroristes par le gouvernement. Rappelons que Depuis la fin de l’année 2020, les gangs criminels avaient commencé à prendre pour cible des écoles, enlevant plus de 1.400 élèves et suscitant une indignation internationale. La plupart ont pu être libérés depuis mais des centaines restent aux mains de leurs ravisseurs. Face à la multiplication de ces attaques, de nombreuses milices d’auto-défense se sont constituées contre ces bandits, mais certaines ont été bannies de plusieurs Etats après des accusations d’abus et d’exécutions extrajudiciaires.
Mariam Guindo, stagiaire
Source: Le Pays–Mali