Contrairement aux médias centrafricains qui parle d’une opération de communication, la présidence centrafricaine parle de radiations en vue de remettre de la discipline au sein des Forces armées centrafricaines. Son porte-parole, Albert Yoloké Mokopmé a rappelé que ce n’est pas la première fois qu’une décision d’une telle ampleur est prise. « En 2021, il y a eu la même chose, on est en phase de reconstruction de l’armée et la reconstruction ne peut se faire sans discipline, sans remise en ordre. Et la discipline s’applique aujourd’hui avec la plus grande sévérité », dit-il.
Parmi les 80 soldats radiés des FACA, sept l’ont été pour avoir « racketté » la population sur des barrières, les autres auraient été chassés pour atteinte à la « sureté intérieure » de l’État ou encore « désertion ». La plupart auraient ainsi rejoints les rangs de la rébellion de la CPC dirigée par l’ancien président François Bozize. D’après RFI, Paul Crescent Beninga, une des grandes figures de la société civile centrafricaine, s’est dit satisfait, si les faits sont exacts : « Si effectivement on en vient à sanctionner les éléments de nos forces armées centrafricaines pour des rackets. Pour moi, c’est une décision à apprécier. Il en est de même cas de désertion, toutes les fois où nous sommes confrontés à des rébellions, vous verrez que parmi les éléments qui constituent ces groupes armés, il y a des éléments des forces armées centrafricaines ».
Paul Crescent Beninga demande ainsi au gouvernement centrafricain de poursuivre sur cette voie tout en étant « strict et impartial » et en évitant d’utiliser ces sanctions « pour un quelconque règlement de compte ».
Kadidiatou Diarra, stagiaire
Source: Le Pays–Mali