Placé sous mandat de dépôt à la prison de Filingué à Niamey sous plusieurs accusations entre autre : complicité dans des manifestations et destructions de biens, l’ancien premier ministre et ancien président de l’Assemblée nationale, Amadou Hama est aussi accusé de propagande régionaliste et de propos de nature à dresser les gens les uns contre les autres.
Selon les services du procureur qui n’ont pas cité de noms, l’ancien premier ministre se serait rendu de lui-même vendredi dernier à la police de Niamey après l’accusation du ministre nigérien de l’intérieur Alkache Alhada. Une accusation qui le tenait comme principal responsable des troubles survenus dans la capitale nigérienne suite aux annonces de l’élection de Mohamed Bazoum au second tour de la présidentielle où il a passé trois jours en garde à vue avant d’être emprisonné sur décision du doyen des juges d’instructions chargé de son dossier.
A cet effet d’autres personnes ont aussi été détenues en lien avec les troubles suivis après la proclamation pour les mêmes motifs qui ont engendrés deux morts, entrainé des pillages de commerces, des destructions d’infrastructure et de biens privés. La coalition de l’opposition Cap 20/21 et ses alliées ont annoncé leur détermination à défendre la victoire de l’opposant Mahamane Ousmane par tous les moyens de droit et exigent aussi la libération sans condition des personnes interpellées dont Hama Amadou.
A noter que l’opposant Hama Amadou n’a pas pu se présenter à l’élection en raison de sa condamnation à un an de prison pour une affaire de trafic de bébés, une affaire qu’’il a qualifié de complot en vue de l’écarter du scrutin. C’est alors qu’’il a apporté son soutien à Mahamane Ousmane.
L’ancien chef d’état-major des armées Moumouni Boureima proche d’Hama Amadou fait parties des personnes arrêtées.
Selon la presse locale, Djibrila Baré Mainassara candidat au premier tour qui a soutenu Mahamane Ousmane et frère de l’ex-président Ibrahim Baré Mainassara assassiné lors d’un coup d’Etat en 1999, fait aussi partie des personnes détenues.
Thérèse Kamaté Stagiaire
Source: Journal le Pays- Mali