L’organisation ouest-africaine donne son feu vert à l’opération militaire au Niger, avec l’objectif de restaurer l’ordre constitutionnel après le coup d’État.
Les dirigeants de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) ont donné leur feu vert pour qu’une opération militaire « démarre dans les plus brefs délais » afin de rétablir l’ordre constitutionnel au Niger où des militaires ont pris le pouvoir il y a deux semaines.
« Les chefs d’état-major auront d’autres conférences pour finaliser les choses, mais ils ont l’accord de la conférence des chefs d’État pour que l’opération démarre dans les plus brefs délais », a déclaré Alassane Ouattara, le président ivoirien, à Abidjan, à son retour du sommet d’Abuja.
Par la voie de Bola Tinubu, président du Nigeria et à la tête de la Cedeao, l’organisation espère « parvenir à une résolution pacifique ». « Tout n’est pas perdu », a-t-il également affirmé. Et pour ce faire, « aucune option n’est exclue, y compris le recours de la force en dernier ressort. Si nous ne le faisons pas, personne d’autre ne le fera à notre place ».
« Nous avons essayé de dialoguer »
Le président de la Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara, a, lui, affirmé à la presse avant son départ du sommet « que la Cedeao était intervenue par le passé au Liberia, en Sierra Leone, en Gambie et en Guinée-Bissau » lorsque l’ordre constitutionnel était menacé. « Aujourd’hui, le Niger connaît une situation similaire et je tiens à dire que la Cedeao ne peut l’accepter », a-t-il ajouté.
« Nous avons essayé de dialoguer avec les putschistes au Niger, nous avons envoyé des délégations et de hautes personnalités […] Mais ils gardent le président Bazoum en otage », a-t-il poursuivi.
Mais les putschistes au pouvoir à Niamey avaient prévenu, dès l’évocation d’une intervention militaire, qu’ils riposteront à « toute agression » de la Cedeao.
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