Au Niger, les chefs d’Etat-major du G5 Sahel qui rassemble le Niger, le Mali, le Burkina Faso, la Mauritanie et le Tchad étaient réunis, ces derniers jours, à Niamey. Une réunion de haut niveau avec, à l’ordre du jour, la sécurisation de la zone sahélo-saharienne, en proie à la menace terroriste. La création d’un groupe d’intervention rapide est notamment prévue. A noter que le commandant du dispositif français antiterroriste, Barkhane, avait fait le déplacement.
Pendant trois jours, les officiers supérieurs des armées et de la sécurité du G5 Sahel ont fait le point des opérations militaires conjointes transfrontalières.
« Il y a beaucoup d’actions qui sont en cours au sein du G5 Sahel pour une synergie d’action au niveau des frontières et ces différentes actions ont abouti réellement à des résultats. On peut donc dire que la situation sécuritaire, sans être inquiétante – elle n’est pas du tout inquiétante – s’améliore progressivement dans notre espace commun », a déclaré Didier Dacko, chef d’état-major du Mali et président du comité.
Dans le Liptako-Gourma, aux frontières du Mali, du Burkina Faso et du Niger, les espaces seront occupés par les trois armées et par le Groupe d’action rapide de surveillance et d’intervention (GARSI), un projet sécuritaire.
« Ce projet consiste à mettre des bataillons de cent personnes dans chacun de nos Etats. Ils seront équipés, formés et seront très bientôt opérationnels le long des frontières, en appui aux forces existantes. Ce seraient des forces de gendarmerie », a pour sa part déclaré Najim Mohamed, secrétaire permanent du G5.
Sur les cinq frontières des pays du G5, un verrou important va sauter. Bientôt les citoyens n’auront plus besoin de visa.
« Tous les citoyens du G5 Sahel qui possèdent un passeport – quel que soit le type de passeport – doivent très bientôt circuler librement dans l’espace sans avoir besoin de visa », précise Najim Mohamed.
Le président nigérien a entretemps et de nouveau exhorté, vendredi 28 avril, ses compatriotes à « la mobilisation » pour faire face auxmenaces terroristes dans les zones frontalières du Mali et du Nigeria, théâtre de raids meurtriers perpétrés notamment par des jihadistes.
Source: RFI