Au moins 350 écoles publiques ont été fermées cette année dans la région nigérienne de Tillabéry (ouest), proche de la frontière avec le Mali, pour cause d’insécurité, a annoncé mercredi la radio publique nigérienne.
Cette situation préoccupante a été au centre d’une rencontre présidée par le ministre nigérien en charge de l’Education Daouda Mamadou Marthé, mercredi à Tillabéry, pour discuter des propositions de sortie de crise. La réunion s’est tenue en présence des autorités administratives, coutumières et militaires de la région, ainsi que des élus locaux et de l’ensemble des acteurs du secteur éducatif.
A l’issue de cette rencontre, il a été proposé entre autres mesures “le regroupement des écoles dans les centres sécurisés, l’éventualité de la réouverture de certaines écoles où l’insécurité n’est pas trop marquée, l’intensification des patrouilles pour empêcher la circulation des motos, la création de comités de gestion de crise (et) la mise en place d’un fonds d’intervention rapide”.
M. Marthé a rassuré les populations de la détermination du gouvernement à œuvrer pour la réouverture très prochaine des écoles, tout en garantissant leur sécurisation.
La partie occidentale du Niger est depuis près de six ans l’objet d’attaques meurtrières perpétrées par des groupes terroristes installés dans le nord du Mali, qui ont occasionné des centaines de victimes civiles et militaires et des milliers de réfugiés. Un nouveau foyer d’insécurité est venu s’y ajouter depuis près de deux ans, dans l’extrême sud-ouest du pays, au niveau de la région dite des “trois frontières” (Niger-Mali-Burkina Faso), entretenu par d’autres groupes djihadistes qui mettent en péril la sécurité des personnes et des biens.