Un vieux commercant âgé environ de 60 ans et son jeune voisin de maison, un étudiant se sont transportés samedi au commissariat de police pour s’expliquer sur une prétendue affaire d’adultère que le vieil homme reproche à son voisin. En sortant nuitamment de l’une des deux pièces des toilettes communes au même moment que la jeune et seconde épouse du vieux, celui-ci a eu tort d’avoir été au mauvais endroit et au mauvais moment. Le vieux qui était embusqué dans le noir pour surveiller sa femme a cru entendre cette question en Bambara: « I TILARA WA ? ». Traduction : « As-tu fini ? » D’où la montée de la tension en famille, réveillant tout le monde.
Abdoulaye Maïga, boutiquier domicilié à Niamakoro en commune V a provoqué un grand tapage samedi au delà d’une heure du matin, réveillant tout le secteur. Le vieil homme était sérieusement remonté contre son voisin Aboubacar Diallo, un étudiant à l’université de Bamako. Il lui reproche d’avoir couché avec sa jeune et seconde épouse dans le WC. Le vieux est formel.
Lui-même a entendu de ses oreilles, son épouse poser cette question en Bambara à son interlocuteur : « I TILARA WA ? ». C’est- à- dire : « As-tu terminé ? ». Or, son épouse et son amant à ses dires, sont sortis au même moment des toilettes. Il était alors embusqué dans le noir, derrière le battant. Le jeune étudiant a juré sur tous les saints. Le WC public a deux compartiments contigus.
Lui est sorti de l’un et la femme du boutiquier de l’autre, certes au même moment. Les voisins sortis de leur sommeil, ont afflué de partout. Abdoulaye signe et persiste, il s’est passé quelque chose entre ces deux jeunes. A cours d’arguments, sous le coup de l’émotion, l’étudiant se mit à pleurer à chaudes larmes. Dans un dialogue de sourds, ils se transportent à la Police du 10 e arrondissement, suivis par une foule impressionnante et des deux épouses du vieux Maïga.
Le permanent a écouté les deux versions. Le vieux a répété la chanson qu’il croit avoir entendue. Le jeune s’inscrit en faux et explique qu’il n’a même pas échangé avec Madame Maïga, chose confirmée par cette dernière. Depuis l’arrivée d’Assitan Maïga, c’est le nom de l’épouse objet du litige, une élève qui a arrêté l’école et que les parents d’Abdoulaye lui ont donné en mariage, ce dernier a perdu la raison a expliqué à la police, sa première épouse, pratiquement à la ménopause.
Pour elle, son mari a déclaré la guerre à tous ses amis qu’il soupçonne d’admirer sa jeune épouse. Abdoulaye a pratiquement arrêté de travailler pour se transformer en surveillant de sa seconde épouse. Dans les toilettes, au marché, partout il la suit comme son ombre. Le permanent l’a invité à plus de raison avant de les laisser rentrer en famille. Le jeune se promet de déménager.
Dénis T Théra
Source: Autre presse