Les attaques des bandits armés se sont intensifiées pendant ces deux dernières semaines au Nord de notre pays. Dans diverses parties de la région de Tombouctou – y compris le Cercle de Goudam et le Cercle de Gourma Rharous le long du fleuve Niger, des attaques sporadiques sont signalées. En clair, ces bandits armés sous couvert de rebelles de la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA), sont dans une logique de harcèlement depuis qu’ils ont été chassés de la ville de Ménaka. Malheureusement, ce sont des vies (militaires et civiles) qui sont emportées et des populations martyrisées. Lors de ces attaques, plusieurs civils sont été blessés, des maisons et des magasins sont pillés et le bétail volé. Cette violence a provoqué de nouveaux déplacements de population dans la région de Tombouctou.
Selon les autorités locales et différents partenaires sur le terrain, un total de 26 983 personnes ont fui leurs villages au cours des deux dernières semaines pour trouver refuge dans les centres urbains et sur la rive sud du fleuve Niger.
Dans le Cercle du Gourma Rharous, quelques 15 239 personnes ont fui leurs villages dans les Communes de Rharous et Sérère vers les localités de Rharous, Salakoira et Boranda. Dans le Cercle de Tombouctou, quelques 3690 personnes ont fui de divers villages de la Commune de Bourem Inaly. Dans le Cercle de Goundam, 8054 personnes ont fui leurs villages vers les localités de Tonka et la ville de Goundam.
Les personnes déplacées sont actuellement dans des abris temporaires, dans des campements de fortune ou chez des familles d’accueil. Elles ont urgemment besoin d’eau, de nourriture, d’articles non alimentaires et d’abris. Les acteurs humanitaires dans la région positionnent les stocks nécessaires en vue de fournir l’assistance requise.
A Goudam en particulier, une évaluation des besoins a commencé (PAM/Handicap International/AFRICARE/Solidarités International) et la distribution d’une aide alimentaire a débuté.
Selon des sources concordantes, dans le cercle de Gourma/Rharous, les acteurs humanitaires (HCR/IEDA Relief) ont effectué des évaluations préliminaires mais ne sont pas en mesure d’accéder aux zones touchées en raison de l’insécurité qui prévaut dans la zone. Les mêmes informations indiquent qu’OCHA continue ses efforts de coordination avec les organisations nationales et locales afin de faciliter l’accès et l’acheminement de l’aide par les acteurs locaux.
A. D.
Source: Autre presse