D’autres fois, deux mosquées peuvent être dans la même rue, ou dans deux carrés opposés. Le phénomène est si courant que certaines de ces mosquées se voient pour la prière du matin avec à peine quatre fidèles plus l’imam. En poussant les recherches sur la question, il a été même entendu que dans certaines mosquées, il est courant qu’un fidèle puisse bénéficier d’un don de 2000f par prière.
L’objectif ?
Avec assez de fidèles réguliers, la mosquée atteindra le statut de faire la prière du vendredi. Vendredi, c’est le jour du marché pour les mosquées, parce que les fidèles ont été déviés bien longtemps du chemin de la transcendance et la vérité. C’est l’imam du vendredi et sa communauté comptable qui deviennent les intermédiaires entre Dieu et les fidèles qui ont consommé l’attitude inconsciente et paradoxale de croire qu’on peut s’en laver les mains de la responsabilité vis-à-vis de Dieu et de toute la création, parce que les moyens financiers sont disponibles pour en distribuer à des illusionnistes aussi myopes qu’ils sont incapables de voir l’esprit en chaque humain, en le confondant au confort matériel.
Cette congrégation de mercenaires, parvenus à créer des empires de prisonniers avec tout ce que le monde de la jouissance matérielle peut rendre possible, se nourrit et se renforce à travers des assemblées de cooptation.
Alors, une fois la mosquée parvenue à atteindre le nombre de fidèles pour le vendredi, le bureau politique de la mosquée délègue avec preuve une mission au Haut conseil islamique pour une reconnaissance justifiée. Le Haut conseil islamique est le rond-point qui organise la canalisation du réseau de distribution idéologique des différentes sectes religieuses de par le reste du monde pour permettre plus d’accès pour des instrumentalistes religieux en quête de terrains d’expérimentation. Le tout moyennant fonds sous forme d’aides et nos maigres ressources que l’Etat vote pour cette institution qui organise des prières collectives en dehors des événements religieux monstrueux qui ont pour objectif de vider jusque la petite pièce de monnaie de la pauvre vieille dame qui transporte de l’eau qu’elle croit bénite par un maître d’esclaves.
Un réseau qui permet au charlatan politique de tenter une cooptation d’électeurs en usant de la même religion pour prier parfois dans toutes les mosquées de Bamako. C’est là où se trouve l’offre en termes de masses et c’est là où les négociants religieux considèrent comme leur Wall Street.
Ainsi, la société se confond en elle-même pour voir n’importe quel individu qui contribue à cette entreprise, de se libérer de tout fardeau moral, et social. Donc, du coup, personne n’est responsable de personne, et chacun s’aligne selon sa capacité de rendre possible ce crime organisé contre des masses déjà perdues. Les conséquences se lisent en premier lieu sur la dégradation des mœurs et l’absence de limites morales de façon presque généralisée.
De tels modèles sociaux ont tendance à se renforcer pour subir une décadence brutale, parce que la nature a également des lois irréversibles qui dépassent celles instaurées par l’homme.D’où l’effondrement de tout ce qui n’évolue pas dans le sens de la nature.
Touré Abdoul Karim
Source: Le Démocrate- Mali