Si la 10ème conférence du parti, tenue au mois d’octobre dernier, a étalé à suffisance au grand jour la grande déchirure de la famille URD, la tenue du tout 1er congrès extraordinaire du parti URD, sollicité par les 2/3 de l’URD, le dimanche 16 janvier 2022, sanctionné par le plébiscite de Gouagnon Coulibaly à la présidence du parti, a creusé davantage le fossé. Et pour ne rien arranger, le samedi 05 février 2022, le camp Salikou Sanogo a convoqué une réunion au cours de laquelle certains membres du parti ont été suspendus et d’autres exclus. Cet acte a laissé place une longue bataille judicaire entre membres d’une même famille politique. Avant-hier, lundi 04 avril 2022, il y a eu un nouvel rebondissement dans cette bataille pour le contrôle de l’instance dirigeante du parti. Le tribunal de première instance de la Commune V du District de Bamako a confirmé Gouagnon Coulibaly comme Président du parti URD.
Le tout 1er congrès extraordinaire du parti URD, sollicité par les 2/3 de l’URD, tenu le dimanche 16 janvier 2022, au Palais de la culture Amadou Hampâté Bah est donc reconnu par la justice. La décision de suspension et radiation de certains cadres est annulée. Les accusations de faux et usages de faux contre certains membres du clan Gouagnon sont déclarées ainsi sans fondement, donc nulles et sans effets. Le Tribunal de la Commune V dans son délibéré a sommé le président par intérim Salikou Sanogo à faire la passation dans un délai de 72 heures au plus, s’il s’entête à défier la loi une amande de 500 000 le mois leur sera imposée. Ce jugement, faut-il le rappeler, fait suite au refus catégorique du clan Salikou Sanogo de procéder à la passation depuis le congrès extraordinaire qui a élu Gouagnon Coulibaly en remplacement du président défunt Soumaïla Cissé.
Après le verdict du tribunal de la commune V, aussitôt le clan Salikou a pondu un communiqué appelant les militants au calme et à la sérénité avant d’indiquer qu’il fera appel. Waid and see !
Agoumour
Source: Le Démocrate- Mali