Le NEPAD (Nouveau Partenariat pour le Développement de l’Afrique) poursuit son chemin d’élaboration de programmes susceptibles de développer l’Afrique.
Cet organe qui est par ailleurs l’ Agence d’exécution de l’Union Africaine, hier mercredi 11 mai 2016, va lancer une initiative qui vise à soutenir la transformation du commerce intra-africain en aidant à résoudre les obstacles immatériels au développement des infrastructures et des échanges transfrontaliers en Afrique. Cette trouvaille est baptisée MoveAfrica. Apanews en parle.
NEPAD: le lancement de MoveAfrica
MoveAfrica, la découverte de l’heure du NEPAD, a pour principal objectif de réduire les coûts et d’accroître l’efficacité des industriels opérant en Afrique: « Nous ne pouvons pas envisager une véritable industrialisation de notre continent sans des infrastructures de transport fonctionnelles. Cela passe non seulement par une amélioration quantitative de nos infrastructures, mais aussi par une simplification et une harmonisation radicales des conditions réglementaires du commerce sur le continent, ce que j’appellerais les infrastructures immatérielles », explique dans un communiqué par Ibrahim Assane Mayaki, Secrétaire exécutif du NEPAD. Arguant à l’aide d’un exemple, il soutient qu’ « il est inadmissible que les hommes d’affaires africains ne puissent pas se déplacer sans avoir besoin d’un visa à travers le continent. De même, les postes frontières à guichet unique pourraient considérablement faciliter le mouvement de marchandises à l’intérieur de l’Afrique. »
Déjà la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) et la Banque Centrale des Etats de l’Afrique Centrale (BCEAC) œuvrent en ce moment pour l’utilisation du seul franc CFA dans toutes ces régions du continent africain, que voilà une innovation majeure fait surface au niveau des échanges transfrontaliers grâce au commerce intra-africain qui vient rendre caduques les barrières héritées de la colonisation pour laisser transparaître un marché commun africain, fut-il à l’échelle minime.
Les infrastructures immatérielles mentionnées plus haut concernent surtout les lois régissant le transport transfrontalier, les règlements relatifs à la traversée de la frontière (le dédouanement, les procédures de quarantaine), ainsi que les systèmes et les ressources organisationnelles pour le fonctionnement et la maintenance des infrastructures physiques. Si tout marche comme sur des roulettes, le volume des échanges en Afrique subsaharienne par exemple devrait plus que tripler, passant de 102,6 millions de tonnes en 2009 à 384 millions de tonnes en 2030, à condition que les corridors commerciaux soient achevés. Là dessus, Fatima Haram Acyl, Commissaire de l’Union Africaine pour le Commerce et l’Industrie, exprime les nécessités du moment:« Nous avons besoin d’une intervention active de tous les intervenants impliqués dans la mise en œuvre du traité de libre échange continental signé en 2012 à Addis-Abeba (CFTA) », et ajoute que « l’Union africaine possède un dispositif cohérent d’aide au commerce et se félicite de la contribution du NEPAD au libre-échange et à la mise en œuvre des normes et des processus douaniers. »
Plusieurs activités sont prévues après le lancement de MoveAfrica. Il s’agit d’un rapport annuel des parties prenantes pour classer et suivre la capacité des pays du continent en matière de transport de marchandises et d’échanges de services, un briefing annuel des différentes parties prenantes à l’occasion d’une Table Ronde et un groupe consultatif d’entreprises en pointe sur l’amélioration des transports et de la logistique en Afrique. Le programme MoveAfrica vient appuyer celui du Continental Business Network (CBN), le Réseau d’Affaires Continentales.Les Chefs d’État et de gouvernement de l’Union Africaine destinaient le CBN à permettre aux décideurs publics de bénéficier des conseils et du leadership du secteur privé dans les projets d’infrastructures essentiels à l’échelle continentale.
Forte de ses deux initiatives que sont le CBN et MoveAfrica, l’Afrique se positionne comme une plateforme de haut niveau où les secteurs public et privé sur l’investissement dans les infrastructures peuvent se déployer aisément. Cela augure d’un leadership éclairé sur un large éventail de questions stratégiques et est animé par des hommes d’affaires et des dirigeants d’institutions publiques de premier plan.
Forte de ses deux initiatives que sont le CBN et MoveAfrica, l’Afrique se positionne comme une plateforme de haut niveau où les secteurs public et privé sur l’investissement dans les infrastructures peuvent se déployer aisément. Cela augure d’un leadership éclairé sur un large éventail de questions stratégiques et est animé par des hommes d’affaires et des dirigeants d’institutions publiques de premier plan.
Source: Afrique sur 7