Le 1 vice-président du Mouvement Mali Kanu (M.M.K), Paul Ismaël Boro, a démissionné de cette formation politique. Il a même adressé sa lettre de démission au président dudit mouvement, Modibo Koné, hier, mardi 16 octobre 2018. « Je viens par la présente vous signifier ma démission de toutes les instances du Mouvement Mali KANU », écrit l’ex détenu politique du régime IBK.
Les raisons de cette démission sont claires : les orientations politiques divergentes de ces deux responsables. « Cette démission est motivée par les nouvelles orientations de M.M.K qui jurent d’avec mes convictions militantes, mon engagement politique », s’explique Paul Ismaël Boro, désormais ex-vice-président du M.M.K Même s’ils ont, ensemble, partagé de bons moments, des peines du début de la création du mouvement jusqu’à ’à nos jours, l’allié de Soumaila Cissé arme que le temps de leur séparation est bien arrivé. « Croyant, je pense que nos chemins devraient se séparer ici, j’ai enduré, tenté de convaincre, de garder le cap, j’ai prêché dans le désert », a-t-il mentionné dans sa lettre de démission avant de préciser : « Aussi, je tire les conséquences et me retire ». A titre de rappel, depuis la démission de Paul Ismaël Boro du Rassemblement Pour le Mali (RPM), il a collaboré avec Modibo Koné. Ils ont créé le mouvement ensemble et ont sillonné beaucoup de zones à l’intérieur du pays avant la présidentielle passée. Lors du 1 tour de l’élection présidentielle passée, Paul Ismaël Boro était son directeur de campagne. Après la présidentielle, Modibo Koné faisait partie des candidats contestataires des résultats du 1 tour. Mais à la grande surprise des Maliens, le président du M.M.K, Modibo Koné, a finalement appelé à voter pour le président IBK. C’est là qu’est née la divergence entre lui et son vice-président, Paul Ismaël Boro, qui a opté pour le candidat Soumaila Cissé. Ce n’est pas tout, Paul a été enlevé chez lui et détenu durant plus de deux semaines. Mais le camp Modibo Koné est resté indifférent. Donc après toutes ces étapes, la démission de Paul Ismaël Boro n’était qu’une question de temps ; il fallait donc s’y attendre. Boureima Guindo
Source: Le Pays