La menace terroriste n’est toujours pas écartée des secteurs de N’Gomancoura, malgré la vigilance dont l’armée a fait preuve, ces derniers jours, en déjouant une nouvelle attaque terroriste. Des assaillants tués, d’autres en fuite, selon des sources concordantes.
Les groupes terroristes ont été pris en tenaille dans les environs de NGomacoura, précisément dans les villages de Dagabori et Zacoupé, par un détachement des FAMa.
Aucune perte en vie humaine n’a été signalée dans les rangs de l’armée. Toutefois, à en croire nos sources, des assaillants ont été tués et d’autres blessés au cours d’un raid mené par l’aviation.
Cela fait plusieurs mois que les secteurs compris entre NGomancoura, Diabaly, Dogofry, Sokolo, Nampala sont régulièrement dans le collimateur des groupes terroristes. Et certaines de ces localités ont été maintes fois prises pour cible par des individus armés.
Un convoi de l’armée est tombé dans une embuscade non loin de Ngomancoura, courant juillet dernier, causant la mort de plusieurs soldats.
L’attaque, de grande ampleur, survenue toujours dans le même secteur, est celle ayant visé, le 14 juin, une patrouille des FAMa, constituée d’une douzaine de véhicules, alors qu’elle se trouvait à Bouka Weré, une localité située au sud-est de Diabaly, à une centaine de kilomètres de la frontière mauritanienne. Quelque 24 soldats y avaient péri.
Le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), l’organisation terroriste la mieux implantée dans cette zone, notamment dans le secteur allant de Mopti à Ségou, avait été pointé du doigt dans cette attaque meurtrière. Tout comme celle ayant visé le camp de la gendarmerie à Sokolo avec, également, au moins une vingtaine de morts.
La Katiba Ansar Eddine Macina et d’autres mouvements affiliés au GSIM, mais également AQMI qui y compte des repaires, notamment dans la forêt du Wagadu, sont très mobiles dans la zone et multiplient les assauts à l’encontre des cibles militaires.
Aussi faut-il signaler qu’alors que Barkhane, la Force conjointe du G5 Sahel (FC-G5S) et les FAMa concentrent leurs actions dans la zone du Gourma en accentuant notamment la pression sur l’État islamique au grand Sahara (EIGS), le GSIM et ses affidés profitent souvent du vide laissé ou du moins du peu d’attention des forces de sécurité, dans cette partie du pays, pour lancer des attaques.
Face à la situation, la collaboration de la population et la vigilance des forces de sécurité (comme ce fut le cas récemment non loin de Ngomancoura) sont déterminantes pour repousser d’éventuelles attaques.
Abdoulaye DIARRA
Source : l’Indépendant