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Moussa Mara à propos du Franc CFA « La France siège au Conseil d’Administration de la BCEAO avec un droit de véto »

Au compte du Centre d’Etude et de Réflexion au Mali (CERM), l’ancien Premier ministre, Moussa Mara a animé, le mardi 1er décembre dernier, à la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion (FSEG), une conférence-débats sur l’avenir du Franc CFA. Selon lui, les pays de la CEDEAO doivent aller vers une monnaie commune différente du Franc CFA.

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L’ancien Premier ministre, Moussa Mara, a animé, le mardi dernier à la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion (FSEG), une conférence-débats, sur le thème : Avenir du FCFA, au compte du Centre d’Etude et de Réflexion au Mali (CERM) dont-il est membre. Selon l’ancien Premier ministre Moussa Mara, la dite conférence-débats s’inscrit dans le cadre d’une convention de collaboration signée entre le CERM et la FSEG. Pour  l’occasion, les étudiants ont fait le plein de l’amphithéâtre. C’était en présence d’un représentant de la Banque Mondiale et de  plusieurs professeurs.

D’entrée de jeu, l’ancien Premier ministre Moussa Mara, a précisé que l’université est le lieu par excellence de la promotion intellectuelle. Avant de rappeler que le franc CFA a toujours fait l’objet de débats. Mais selon lui, dans ces débats, les intellectuels doivent avancer des arguments solides et proposer des solutions concrètes. D’où la nécessité de parler de cette monnaie aux étudiants.

L’historique du Franc CFA, le dispositif de sa gestion, ses atouts et ses faiblesses, sont entre autres les principaux axes sur lesquels, le conférencier s’est focalisé.

A cet effet, il a rappelé qu’à sa création en 1945, le Franc CFA avait la même valeur que le Franc français, avant d’être dévalué en 1950 à 2 FCFA contre 1 Franc français, puis à 100 FCFA contre 1 FCFA.

Quant à la BCEAO (Banque Centrale des Etats d’Afrique de l’Ouest), explique-t-il, créée en 1959, elle aura son siège en France pendant 14 ans, avant d’être transférée en Afrique en 1974 sur la demande des chefs d’Etat africains.

Selon lui, afin de garantir la convertibilité du Franc CFA,  les Etats doivent verser 50% de leurs réserves nationales au trésor français.  Et la France siège encore au conseil d’administration de la BCEAO avec un droit véto.

« 50 ans après, nos pays n’ont pas changé par rapport à quand ils étaient des colonies. Nos structures économiques n’ont pas connu de changement fondamental », a-t-il regretté. Mais pour lui, cet état de fait est imputable aux dirigeants africains. Car la France a laissé le libre choix aux Etats africains de créer leur propre monnaie s’ils le souhaitent.

De l’avis de l’ancien Premier ministre, Moussa Mara, le Franc CFA a certes des insuffisances, mais aussi il a des avantages qu’il faut améliorer.

Selon lui, le Franc CFA est une monnaie forte qui profite aux citadins. Car dit-il, c’est une monnaie qui favorise les importations. Or ajoute-t-il, aucun pays ne peut se développer avec l’importation. « Nos économies sont à dominance commerciale, il faut qu’on change cette donne », a  laissé entendre Moussa Mara. Avant de reconnaitre que le Franc CFA est une monnaie stable qui met les pays qui l’utilise à l’abri de l’inflation.

Selon l’ancien Premier ministre, Moussa Mara, les pays de la CEDEAO doivent aller vers la création d’une monnaie commune qui sera différente Franc CFA.

A la fin de son exposé, les étudiants ont eu droit à des séries de questions-réponses, pour comprendre davantage. Quant aux professeurs, ils ont apprécié l’initiative du CERM et ont invité le conférencier à multiplier de telles initiatives.

 

Lassina NIANGALY

Source: Tjikan

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