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Moussa Ag Infahi, DG de la police nationale : « Nous voulons créer un climat de confiance avec la population »

Dans le but d’instaurer un climat de confiance entre la police nationale et la population d’une part et pérenniser une communication régulière avec la presse, d’autre part, le directeur général de la police nationale, Moussa Ag Infahi, a tenu à informer la population malienne sur les actions accomplies par ses hommes. C’était à travers  une conférence de presse tenue le 20 février 2019. En marge de cette rencontre,  nous nous sommes entretenus avec lui. Lisez donc ses réactions.

Monsieur le directeur général, parlez-nous un peu de l’objectif recherché à travers cette conférence de presse ?

Je vous remercie d’avoir accordé autant d’importance à notre activité. Au fait, à travers cette conférence de presse, nous voulons instaurer un dialogue permanent avec la presse, pour dire comment fonctionne la police nationale de nos jours, et vous permettre de poser des questions sur les soucis que vous avez concernant le fonctionnement de la sécurité dans son ensemble. Nous voulons aussi qu’il y ait une information régulière entre la police nationale et la presse afin que la population soit aussi mieux informée des missions de la police pour que la confiance puisse s’installer entre nous et la population.

De nos jours, comment fonctionne la police nationale dans sa mission de protection des populations et de leurs biens?

Vous savez, la police nationale ne prend pas de mesures spécifiques sans raison. Nous sommes investis d’une mission de tous les jours. Donc, la police renforce ses capacités d’intervention au fur et à mesure. Comme vous le savez, nous fonctionnons sur un plan  budgétaire annuel bien déterminé. C’est en fonction de ce budget que nous équipons les agents, que nous les formons et que nous construisons de nouveaux commissariats.

Parlez-nous un peu des difficultés dans laccomplissement de ces missions.

Les difficultés que nous avons, c’est surtout la compréhension avec la population. Aujourd’hui, nous sommes en État d’urgence, ce qui suppose une mesure exceptionnelle. Et qui dit mesure exceptionnelle, dit un certain nombre de règles à respecter. La population doit comprendre que la police n’est pas là pour lui faire peur, mais plutôt pour la sécuriser. Quand quelqu’un me dit qu’il a peur du policier, je me dis que c’est de ce dernier que le policier doit aussi avoir peur, parce que c’est quelqu’un qui n’a pas confiance en lui qui aura toujours peur de la police. Donc venez vers le policier, s’il se comporte mal vis-à-vis de sa fonction, nous sommes là pour le corriger.

Pensez-vous qu’aujourd’hui toutes les conditions sont réunies pour que la police puisse mener à bien ses missions ?

Je pense que si vous regardez l’évolution de la police de l’indépendance à nos jours, nous sommes vraiment à un niveau acceptable par rapport au passé et je suis sûr que cela va continuer. Aujourd’hui, un plan quinquennal a été élaboré et qui donne les moyens financiers, ressources humaines et équipements à la police nationale. Ainsi, au fur et à mesure, nous allons augmenter nos capacités. Aujourd’hui si vous comparez la police nationale à celle des années passées, vous verrez qu’il y a une nette différence. Rappelez-vous, le 04 octobre dernier, on vous a exposé les moyens de la police nationale et avec ses capacités, je pense qu’aujourd’hui, il  y a un engouement et nous recevons tous les jours des demandes de création des postes de police ou des commissariats de police. C’est pourquoi, j’ai fait le point des infrastructures réalisées en 2018 et en 2019. Donc nous avons ce souci de couvrir l’ensemble du territoire national.

Aujourdhui, peut-on dire que la population est vraiment en sécurité ?

La population peut dormir tranquille. Mais, il faut que chaque famille s’assure que tous les enfants ont dormi à l’heure. Parce qu’à certaines heures de la nuit, la voie publique appartient aux forces de l’ordre. Donc à certaines heures, si nous rencontrons des flâneurs, ils seront interpellés. Alors, ceux qui ne veulent pas être interpellés, ils doivent rester en famille à des heures tardives.

Monsieur le directeur, avez-vous un message pour la population ?

Le message est le même. C’est que  j’ai trop entendu les gens dire : « on a peur de la police ». Je leur dis de ne pas avoir peur, car cette police est la leur. Ce sont vos propres enfants et vos parents. Donc n’ayez pas peur d’eux.

Amadou Basso

Source : Ziré-hebdo

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