Comme l’exige notre credo, nous nous sommes transportés sur les lieux à la recherche d’information crédibles et vérifiables.
Mais à défaut de Kéniéba, lieu du crime, le journal Kojugu Kelebaa s’est rendu à l’enterrement de la défunte MARIAM TOGOLA, Sergent-chef de police dont le corps sans vie a été retrouvé dans sa chambre à Kéniéba.
L’enterrement a eu lieu le lundi 27 novembre 2023 à partir de 10 heures à Bamako Faladié – “30 mètres” près de la maison de l’ancien PM MODIBO SIDIBÉ, non loin du cimetière, dans la grande famille de son époux HAROUNA KONÉ.
Dans la tête des endeuillés, les questions se bousculent : Pourquoi elle ? Pourquoi maintenant ? Assassinat ou suicide ? Que s’est-il réellement passé ?
Autant d’interrogations, d’autant plus douloureuses qu’elles demeurent sans réponse, pour l’instant.
À noter que c’est la Brigade Territoriale de la Gendarmerie de Keniéba qui est chargée d’enquêter, sur ordre du Procureur de Kayes.
Selon nos sources, la malheureuse a été retrouvée morte dans sa chambre-à- coucher seule, et dans une mare de sang, une arme à feu dans une main… Du sang dégoulinant de sa tête, privilégiant la thèse d’un suicide. Mais, au regard de certains éléments, celle d’un homicide n’est pas à écarter.
Dans tous les cas de figure, surtout dans le second postulat, le mobile doit être établi.
MARIAM TOGOLA était la 2è des trois (03) épouses de HAROUNA KONÉ, Electro Mécanicien travaillant à Mine Loulo-Gounkoto à Kéniéba. Notre sergent- chef et une des coépouses résidaient toutes deux à Kéniéba mais dans deux foyers séparés et distants.
Quant à la 3ème femme, elle travaille à Markala dans la région de Segou. C’est d’ailleurs chez elle que le mari s’était rendue 03 jours avant le drame.
C’est alors qu’il était encore sur place à Markala qu’il été informé de la mort subite de MARIAM TOGOLA. Il regagna alors Kéniéba à pas de course.
Selon les proches de la malheureuse, *la sergent-chef avait réuni ses enfants afin de leur donner des conseils. Pour rien au monde, leur aurait-elle dit, ses enfants ne devraient se séparer de ceux de sa coépouse, la première femme de son mari.
Soucieuse de l’avenir des deux foyers, elle a même transporté ses enfants chez sa coépouse résidant à Kenieba*.
Comme pour dire qu’elle était sociable. Toute chose qui laisse entrevoir la thèse d’un meurtre maquillé… En effet, comment une personne si soucieuse de l’avenir de ses enfants, si sociable et aimable, peut-elle subitement mettre fin à sa vie ? Aussi, avec la trentaine, sa carrière professionnelle ne faisait que commencer… Bref…
Et pourtant, elle tenait l’arme dans la main donnant l’impression de s’être suicidée. Mais dans quelle main? Droite ou gauche ?
Était elle couchée sur son lit, assise ou se tenant débout au moment de l’acte ?
Du point de vue de certains personnes, l’arme devait se retrouver projetée sur le lit ou en dehors du lit selon sa position à cause de la violence du choc que produit la déflagration de l’arme à feu.
Aussi, la tête devait basculer sur un des côtés, qu’elle soit assis ou débout, dans la mesure ou sa tête n’est pas retenue par quelque chose.
Une chose est sûre et certaine, en analysant le canon de son arme et ses mains pour trouver des résidus de poudre (preuve de la combustion des gaz au moment où le coup est parti), les enquêteurs apporteront certainement des réponses claires sur cette mort.*
Cela est-il désormais possible dans la mesure où la dépouille a été enterrée ? Où cela a déjà été fait ?
C’est le lieu de le dire: la police technique et scientifique (PTS) du Mali est outillée pour ce faire. Elle a justement été appelée sur les lieux.
Pour notre part, nous mettons fin à nos investigations sur cette affaire afin de permettre à la famille endeuillée de passer ces moments difficiles._
_Qu’elle dorme en paix_
Bamananden Journal Kojugu Kelebaa (JKK)