Selon la DW Afrique qui entonne désormais la ritournelle des médias au service de la France, « les putschistes » maliens et burkinabés (comme s’il n’y en avait pas en Guinée) ont justifié leur coup de force par l’incapacité des autorités civiles de restaurer la paix et la sécurité. Se référant à la note trimestrielle de la Minusma, la DW Afrique estime que les chiffres qu’elle a rassemblés montrent que l’action des militaires n’a apporté aucun résultat sur ce point.
Ces affirmations sont contradictions avec les énoncés du rapport du 30 mars 2022 du secrétaire général de l’ONU sur la situation du Mali.
Dans ce rapport, on peut lire : « La période de référence a également été marquée par une intensification des opérations offensives des Forces armées maliennes, qui a été suivie par une baisse du nombre d’incidents signalés ainsi que le retour volontaire de personnes déplacées à l’intérieur du pays. Bien que cela ait contribué à améliorer le sentiment de sécurité de la population, selon des allégations, les Forces armées maliennes auraient commis de graves violations des droits humains (paragraphe 26).
Certaines des opérations menées par les forces de sécurité nationale pour contrer les activités violentes de ces groupes extrémistes apparemment aux côtés de personnel de sécurité étranger-ont été entachées d’allégations de graves violations des droits humains.
Par exemple, entre le 26 et le 29 janvier, des éléments des Forces armées maliennes auraient exécuté sommairement ou arbitrairement au moins 20 personnes (19 hommes et 1 garçon) et délibérément détruit de nombreuses habitations civiles et d’autres biens lors de trois incidents dans la région de Bandiagara.
Le 7 février, les Forces armées maliennes auraient lancé des frappes aériennes sur un hameau près du village de Bouka Were, dans la région de Ségou.
Au moins 10 civils auraient été tués et plusieurs blessés. Cette situation continue d’éroder la confiance entre les militaires et la population concernée ». (Paragraphe 57).
Faut-il noter au passage qu’une allégation, aussi fut-elle, de violation de droit de l’homme n’est pas une violation de droit de l’homme si elle n’est pas corroborée par des faits et des preuves tangibles.
Ce n’est pas parce qu’il n’y a des attaques que l’armée ne monte pas en puissance.
En Afrique on dit que «quand la mémoire va chercher du bois mort, elle ramène le fagot qui lui plaît ». On dit aussi qu’il n’y a pas plus aveugle que celui qui ne veut pas voir. Encore plus vrai que le séjour d’un tronc d’arbre ne peut le transformer en caïman.
Disons à DW Afrique avec toute la générosité africaine que Dunan gne kili ka bon, n’ka a te bere ye !
Aujourd’hui, le Mali a une armée professionnelle, qui monte chaque jour en puissance et qui attaque les terroristes, les poursuivre et les débusque jusque dans leurs repaires selon le ministre de la Défense le Colonel Sadio Camara.
Hier le pays a été annexé aux 2/3, puis ce sont des camps qui étaient décimés par les terroristes, l’armée qui était abandonnée sans moyens à son triste sort fait reculades et de capitulation, replis stratégiques ou tactiques, abandons d’emprises.
Comme l’a expliqué le ministre de la Défense, Sadio CAMARA, sur les antennes de l’ORTM, hier nos emprises militaires subissaient des attaques occasionnant des pertes, des villages étaient détruits. Les ripostes n’étaient pas à hauteur de souhait, nos forces étaient dépendantes en termes d’appui aérien, d’évacuation sanitaire et même souvent de logistique des partenaires.
Maintenant, a-t-il expliqué à l’ORTM, « avec l’intensification du recrutement, l’acquisition de nouveaux équipements dont le renforcement des vecteurs aériens, la formation, l’entraînement et la valorisation de la condition militaire, les Forces armées Maliennes peuvent mener des opérations aéroportées, des évacuations sanitaires, diverses actions opérationnelles en toute autonomie ».
Toutes choses qui font que la peur a changé de camp aujourd’hui. Car ce sont nos FAMa qui « détiennent l’initiative. Par le passé, c’étaient les groupes armés terroristes qui attaquaient régulièrement nos emprises. Maintenant, grâce à la montée en puissance des Forces armées Maliennes, nous les traquons jusque dans leurs sanctuaires ».
Par Abdoulaye OUATTARA
Source : Info-Matin