L’équipe de Belgique s’est qualifiée pour les quarts de finale de la Coupe du monde 2018 de football, ce 2 juillet à Rostov, en battant le Japon 3-2. Les Belges menés 2-0 ont dû puiser dans leurs ressources pour s’imposer. Les « Diables Rouges » sont bien conscients que ça ne suffira toutefois pas face au Brésil, le 6 juillet prochain.
De notre envoyé spécial à Rostov,
« Moi, je pensais que c’était fini. » Quelques minutes après l’incroyable victoire 3-2 de la Belgique face au Japon, Marouane Fellaini n’en revenait toujours pas. Menés 2-0 par les Japonais en 8e de finale de la Coupe du monde 2018, les Belges ont en effet inversé la tendance durant les arrêts de jeu. « On est tous heureux, sourit le milieu de terrain défensif, entré en jeu à la 65e minute et auteur de l’égalisation à la 74e minute. C’est une grande émotion. Ce sont des grands matches ».
Le milieu de terrain offensif Nacer Chadli, lui aussi remplaçant et buteur décisif (90e+4), analyse : « On savait que ça allait être un match difficile parce que les Japonais ont une bonne équipe et qu’ils sont super bien préparés. Ils ont un système de jeu avec lequel on a eu du mal. Ils ont marqué ces deux buts [par Genki Haraguchi à la 48e et Takashi Inui à la 52e, Ndlr] et ils étaient vraiment bien dans le match. Mais durant les trente dernières minutes, on a pu changer la donne. On a mis le but du 2-1 et on a senti que tout le monde y croyait. »
«Avant, on aurait perdu un match comme ça»
De fait, la réduction du score un peu improbable, signée Jan Vertonghen (69e), a relancé les « Diables Rouges ». Mais le milieu de terrain Axel Witsel ne veut pas y voir qu’un grand coup de chance. « Ce qu’il faut retenir aujourd’hui, c’est le retournement de situation, assure-t-il. A 2-0, si tu décroches psychologiquement à ce moment-là, le match est plié. Mais il restait pas mal de temps ». Il ajoute : « Avant, on aurait clairement perdu un match comme ça. On n’aurait pas eu ce calme, cette manière de savoir gérer la situation. Aujourd’hui, on a l’expérience nécessaire pour réussir ça. »
Les Belges qui restent sur deux éliminations en quarts de finale d’un grand tournoi, face à l’Argentine lors du Mondial 2014 et contre le Pays de Galles lors de l’Euro 2016, ont certes affiché une sérénité et une maturité nouvelles. Mais ils se méfient avant de défier les Brésiliens, le 6 juillet 2018 à Kazan. « Il faudra hausser notre niveau de jeu si on veut battre le Brésil, prévient Marouane Fellaini. Si on joue comme on a joué aujourd’hui, on va vite rentrer à la maison » !
RFI