Après que les gouvernements occidentaux ont pointé du doigt Damas comme responsable d’attaque chimique dans le dernier bastion rebelle aux portes de Damas, la ville de Douma située dans la Ghouta, les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la France décident de ne pas laisser l’usage d’armes chimiques se poursuivre en Syrie. Ce qui amène les dirigeants de ces trois pays d’envisager des frappes sur des positions militaires syriennes. Ils sont aidés dans leur logique guerrière par la propagande d’une certaine presse qui ne cesse de publier des images insoutenables de cadavres qui en seraient victimes.
Or, dans un pays en plein chaos comme la Syrie, le peuple est condamné, depuis plus de cinq ans, à se livrer une guerre fratricide incessante, imposée par ces mêmes puissances occidentales. Comment peut-on alors se permettre, de façon précipitée et sans fournir de preuve préalable, d’accuser un camp d’avoir commis des atrocités sur l’autre ? Surtout lorsqu’il s’avère que les pays occidentaux accusateurs sont non seulement responsables de ce chaos syrien par la fourniture d’armes et de munitions aux rebelles, mais aussi de bavures militaires récurrentes sur des populations civiles, à travers des bombardements aériens incessants ?
Le président Bachar Al Assad est, depuis l’imposition de cette guerre sur son peuple, l’ennemi numéro un, ce monstre que le monde occidental cherche à abattre à tout prix. C’est pourquoi, non content de l’avoir vaincu militairement, les occidentaux l’accusent constamment d’avoir commis des attaques chimiques sur ses propres populations civiles. Un prétexte fallacieux qu’ils s’inventent, parce que se considérant comme les gendarmes de la planète Terre, pour se donner le quitus de continuer à détruire ce qui reste encore comme capacité militaire de la Syrie, pour ne pas dire qu’ils veulent en réalité, en finir de façon létale avec Assad comme ils l’ont fait avec le Guide libyen, Mouammar Al Kadhafi.
L’on se souvient qu’en 2002, pour attaquer l’Irak de Saddam, les Etats-Unis de Bush et la Grande Bretagne de Blair avaient fourni au Conseil de Sécurité de fausses preuves de détention d’armes chimiques de ce pays. La France de Jacques Chirac ayant menacé d’opposer son véto, la coalition menée par les américains et les britanniques avaient fini par agir sans mandat onusien. Or, avec le recul de quelques années, mais malheureusement après avoir obtenu ce qu’ils voudraient en réalité : la mort de Saddam Hussein, la vérité a fini par éclater au grand jour.
Gaoussou Madani Traoré
Le challenger