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Mon d’actu : Retrait américain sur Le nucléaire iranien Retrait américain sur le nucléaire iranien

C’est désormais officiel, depuis le 08  mai, les USA se sont  unilatéralement retirés  de l’accord international sur  le programme nucléaire iranien.  En « déchirant » officiellement  et solennellement  cet accord,  Donald Trump  ne surprend guère.  Puisqu’il ne fait qu’appliquer  à la lettre sa promesse de campagne électorale.  Mais seulement, en promettant  des sanctions économiques « au plus haut niveau » contre la République islamique, le président américain donne énormément de soucis à ses alliés occidentaux qui, en général,  veulent  continuer de respecter  leur engagement sur l’accord sur le nucléaire iranien. Pour preuve, au lendemain du retrait américain, la majorité de l’Europe n’a pas manqué de le faire savoir par des communiqués et interventions officiels.

Au-delà des partenaires occidentaux, il y a aussi la Chine et  la Russie, deux pays membres permanents du Conseil de sécurité des Nations Unies,  qui demeurent dans les liens de l’accord international. Ces pays ne vont nullement se plier au diktat américain, ils continueront de commercer avec l’Iran. Par contre, les  alliés asiatiques traditionnels des  USA comme la Corée  du Sud et le Japon, de gros importateurs de brut iranien mais  très dépendants de leur mentor, seront contraints de se plier aux injonctions de Washington en arrêtant à se fournir en hydrocarbure auprès de la République islamique. Quelles stratégies les européens peuvent-ils adopter pour que leurs entreprises puissent continuer leur business avec l’Iran sans souffrir des sanctions américaines ?

Les  entreprises européennes présentes en Iran y ont des intérêts colossaux. C’est le cas par exemple du français Total PSA. Quant au constructeur automobile PSA, il dit s’en remettre  à l’Union européenne. L’Allemagne est aussi un gros partenaire économique de l’Iran. Or, l’Ambassadeur américain en poste à Berlin ordonne aux entreprises allemandes de cesser sur le champ leurs activités en Iran.  A cet effet,  l’Europe peut-elle peser  économiquement pour pouvoir s’opposer  aux injonctions américaines ?  Pas impossible pourvu qu’elle fasse  entièrement bloc et reste solidaire avec la Russie et la Chine.

Toutefois, si l’accord n’arrive plus à fonctionner en l’absence des USA, l’Iran pourrait à son tour se retirer. Ce qui implique un risque de  nucléarisation  de l’Iran. Ainsi Trump qui s’est désormais fait entourer de faucons, ne pourrait plus faire plier Téhéran à la manière de Pyongyang. A partir du moment où la Corée du Sud est bien différente de l’Iran. Car  lorsqu’elle acceptait d’arrêter  son programme nucléaire, elle  se trouvait  déjà dans le cercle  des pays producteurs de l’arme atomique.  Or, l’Iran qui est un pays très riche en hydrocarbures, ne possède pas encore d’arme nucléaire.  Et  les sanctions américaines pourraient bien radicaliser la position des officiels iraniens et les pousser vers l’obtention à tout prix de leur bombe. D’autant que sa possession est   devenue synonyme de respectabilité d’un pays  par les autres puissances nucléaires, en l’occurrence les USA.

C’est pourquoi l’ancien président Barack Obama, artisan principal de la signature dudit accord, estime dramatique, tout en la qualifiant  de « grave erreur », la décision unilatérale de Trump et pense qu’elle pousserait  plutôt  l’Iran  à posséder son arme nucléaire, ce qui pourrait  provoquer une autre guerre au Moyen-Orient. Cela constituerait  forcément un  véritable tumulte mondial dont l’humanité devrait bien se garder.

  Gaoussou Madani Traoré

Le challenger

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