Le mois de carême tend vers sa fin. Dans ce dernier article consacré aux comportements néfastes des musulmans pendant ce mois béni, nous évoquerons celui de la cherté de la vie. Le mois de carême est considéré comme celui de la cherté. Le prix des produits dont les jeûneurs peuvent avoir le plus besoin augmente. Cela constitue un paradoxe majeur dans ce mois.
Le mois de carême qui est censé être celui de la solidarité, de l’humilité voire de la facilité entre les hommes est paradoxalement devenu celui de la cherté. Ce mois donne l’impression aux musulmans que le ciel leur tombe dessus. Il faut gêner du matin au soir, il faut songer aux non-jeûneurs, prendre en charge les repas de la rupture, multiplier les gestes de solidarité, etc. Des produits comme le sucre, la datte, les condiments, fruits et légumes, sont hautement sollicités. Au lieu que les prix diminuent pour réserver à ce mois béni un accueil chaleureux, les commerçants les font grimper considérablement. Or, les revenus de beaucoup de musulmans diminuent durant cet intervalle. Les charges se multiplient pendant que les revenus diminuent. Cette incohérence présage une grande souffrance.
A quand ces souffrances vont-elles finir ? Il faudrait attendre la fin de la fête de ramadan qui met un terme au mois de carême. Cette fête est un autre lieu de dépenses pour les musulmans. La famille réclame d’être plus belle, de varier de ration alimentaire. Ainsi, la viande est hautement sollicitée. N’étant pas encore la fête du bélier, le prix de la viande augmente bien vrai que le Mali soit un pays agro-sylvo-pastoral.
Tous ceux-ci ne peuvent constituer que des paradoxes. Le mois de carême aussi bien que la fête du ramadan sont censés être une période d’humilité, mais nous ne constatons que le contraire. Ces pratiques peuvent compromettre l’image de la religion dans ce pays considéré comme un plus grand pays musulman. Le protectionnisme de l’État fait défaut et cela relève du fait que ces augmentations de prix relèvent de la responsabilité de ce même État qui se plait à se nourrir sur le dos des pauvres musulmans. L’État doit se mettre à sa place en réglementant les prix des produits durant cet intervalle de temps afin d’éviter aux musulmans de trop souffrir à cause de ces dégringolades de prix.
Fousseni TOGOLA
Source: Le Pays