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Mnla-Kidal : Un caillou dans la chaussure d’IBK

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»Par rapport à Kidal l’Etat malien doit prendre ses responsabilités, la France va l’aider. Parce que le Mali a un président légitime, nous ne ferons qu’appuyer » Laurent Fabius dixit. Face à l’imbroglio militaro-socio-diplomatico-politique que vit Kidal depuis le début de l’opération Serval, IBK doit siffler la fin de la récréation et mettre définitivement un terme à cette comédie de mauvais goût du MNLA. L’élimination atroce des journalistes de RFI à Kidal offre une formidable occasion aux autorités maliennes pour asseoir la souveraineté de l’Etat sur l’ensemble du territoire national. Et le ton a été donné par Mr Fabius.

Cas Kidal : l’histoire donne raison à BIPREM.

En son temps, le Bloc patriotique de veille et d’alerte avait dénoncé le fait de cantonner ou de téléporter l’armée malienne à Kidal. Aujourd’hui, le vin est tiré il faut le boire, même si le mal est malheureusement déjà fait. Après l’assassinat horrible de Ghislaine Dupont et Claude Verlon,  le samedi 2 novembre dernier  à Kidal, les options stratégiques des autorités françaises ont été mises à nu

Quant le MNLA se cache par lâcheté et par intérêts politiques, AQMI fait braquer les  projecteurs sur lui par cynisme. 

Après leur ignoble forfait, le MNLA veut faire porter le chapeau à AQMI et la France succombe honteusement à cette imposture infâme, simplement parce que ces terroristes « jihadistes » ont revendiqué l’assassinat abject des deux envoyés spéciaux de RFI au Mali. Ainsi les autorités françaises feignent d’ignorer la culture sanguinaire et antioccidentale d’AQMI qui le pousserait même à payer rubis sur ongle pour se prévaloir ostensiblement auteurs de tous les crimes commis à travers le monde contre des occidentaux. Eliminer Ghislaine et Claude est certes un crime ignoble, mais procéder à de la manipulation pour absoudre des « amis » ou « protégés » est simplement diabolique et cynique

 

Cependant quelques interrogations demeurent sur ce crime crapuleux :

Quelle est la différence  entre le MNLA et AQMI quand on peut être membre de l’un le jour et membre de l’autre la nuit ?

Comment Aqmi est rentré à Kidal, kidnapper deux personnes devant un responsable du MNLA et ses gardes du corps sans aucun échange de tirs ?

Comment ont-ils pu localiser le lieu où se trouvaient les journalistes et s’y rendre à l’instant même où ces derniers en sortaient à la fin de l’interview qu’ils venaient d’y recueillir ? Pourquoi à Kidal ?

Pourquoi quelques heures après la libération des otages français ? Y a-t-il un lien quelconque  entre le suspect N°1 du rapt des journalistes de Rfi, Baye Ag Bakabo  (un membre influant du MNLA spécialisé dans les prises d’otages) et Ambéri Ag Rhissa, le chef du MNLA chez qui les journalistes de Rfi ont été enlevés ? Le seul fait que le porte-parole du MNLA déclare, sur RFI, ne pas connaître Baye Ag Bakabo, un natif, habitant d’une petite bourgade comme Kidal et membre de la même communauté touareg à laquelle appartient Ambéri Ag Rhissa, suffit pour que cette organisation mafieuse soit pointée du doigt et ses dirigeants mis en examen.

Comment les criminels ont-ils pu franchir en voiture, avec nos défunts confrères à bord, les barrages du MNLA qui protègent les résidences de leurs chefs?

En vérité le MNLA n’est qu’une passerelle d’AQMI avec lequel ils forment un système de  vases communicantes. La prise d’otages constitue un business florissant pour ces groupes armés en plus du trafic de drogue et de la contrebande transfrontalière. Si les hautes autorités françaises ne sont pas entrain d’encourager ces activités criminelles en protégeant leurs auteurs connus, alors elles font preuve d’une légèreté, d’un laxisme et d’un amateurisme criards qui doivent inquiéter non seulement les citoyens français à travers la France et le monde dont ils ont la sécurité en charge, mais aussi les populations maliennes qui leur ont confié naïvement la sécurisation de leur territoire . Les populations africaines ont tout autant intérêt à se réveiller et leurs états à assumer leurs responsabilités attachées à leurs fonctions régaliennes. Nous avons le devoir et la sagesse de reconnaître avec tristesse que le MNLA est plus dangereux avec la présence de la France à Kidal que sans sa présence. Sinon comment comprendre que le  MNLA qui n’a gagné aucun combat de sa création à nos jours et qui n’existait que de nom durant toute l’occupation de notre territoire, se croit aujourd’hui aussi fort au point de défier l’Etat malien à l’intérieur des frontières qu’il administre ! En début janvier 2013, les ondes de Rfi avaient relayé l’information selon laquelle des combattants du MNLA, défaits par les « jihadistes », avaient déposé leurs armes à la frontière mauritanienne pour se refugier dans ce  pays. C’était une semaine avant l’opération Serval. Après le succès éclatant connu par l’intervention française, comment est-ce que ce groupuscule de bandits armés a pu se prévaloir  de contrôler  Kidal si ce n’est pas avec la bénédiction des vainqueurs ?

Le président Hollande et son gouvernement sont les seuls à pouvoir donner une réponse à cette question existentielle qui taraude l’esprit exténué des maliens et qui risque de les braquer violemment contre la France. La réalité est qu’aujourd’hui, c’est l’armée malienne qui est cantonnée et désarmée à Kidal au lieu du MNLA, comme stipulé dans l’accord de Ouaga. L’opération Serval joue à un jeu double et très lugubre, tandis que la Munisma, confinée à des seconds rôles malgré sa légitimité qu’elle tient du Conseil de Sécurité de l’ONU, continue de broyer du pain noir tout en avalant des couleuvres. Les larmes d’IBK en disent long sur son impuissance de fait que son orgueil malinké a du mal à valider. On a senti que cette équation « kidaloise » est un gros caillou dans ses souliers. Au point que des analystes chevronnés n’ont pas hésité à imputer les chaudes larmes du Président IBK, non pas à l’assassinat de nos défunts confrères Ghislaine et Claude,  mais plutôt à l’humiliation que cet acte odieux lui a fait subir sans qu’il ne soit à même de sévir en usant des pouvoirs régaliens que lui confère pourtant  la Constitution du Mali.  On peut conclure que pour contenter le MNLA Hollande n’a pas pu protéger Ghislaine et Claude mais le MNLA ne mérite pas que leurs mémoires soien

trahies.

 

Source: L’Enquêteur

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