Une délégation ghanéenne rencontre à Lomé depuis la mi-journée les protagonistes de la crise togolaise à Lomé. Les émissaires du président ghanéen Nana Akufo-Addo ont entamé ce mardi 14 novembre des discussions avec une délégation de la coalition de l’opposition conduite par Jean-Pierre Fabre. Les discussions devront se poursuivre et aboutir à l’ouverture d’un dialogue.
Le ministre ghanéen de la Sécurité et chef de la délégation Albert Kan-Dapaah a déclaré à la presse que ce qui se passe au Togo inquiète la sous-région et il est maintenant temps d’aller au dialogue entre les deux parties.
« Le président du Ghana a effectivement commencé à discuter, fort du mandat que lui ont donné ses pairs de la sous-région, avec les partis d’opposition et avec le gouvernement de la République du Togo. Des discussions se sont tenues au Ghana au cours des dernières semaines. Nous avons aussi parlé avec le gouvernement togolais, ici à Lomé, à deux ou trois occasions. Pour nous, l’heure est venue d’un dialogue entre les deux protagonistes. Ce mardi, nous avons évoqué les modalités d’organisation de ce dialogue avec les partis d’opposition et nous allons faire de même avec le parti au pouvoir. L’espoir est d’arriver à un consensus sur comment, quand et où tenir ce dialogue », a déclaré l’émissaire ghanéen.
La délégation ghanéenne a rencontré ce mardi Jean-Pierre Fabre, chef de fil de l’opposition accompagné d’une délégation de la coalition des 14 partis.
« Nous avons abordé les préliminaires d’un dialogue, a déclaré Jean-Pierre Fabre et de poursuivre, nous avons discuté du cadre du dialogue, nous ne sommes pas encore dans la discussion proprement dite ».
Selon un autre membre de la délégation, le cadre du dialogue, c’est entre autres le lieu et la date du dialogue et les points à discuter.
Pour Albert Kan-Dapaah, chef de la délégation, mandat a été donné au président du Ghana par ses pairs de la sous-région. Il avait commencé par prendre langue avec l’opposition et le parti au pouvoir depuis quelques jours ou semaines, que ce soit au Ghana ou ici au Togo dès que l’opportunité a été offerte ; il est maintenant temps d’aller au dialogue entre les deux parties.
La mission ghanéenne devrait aussi rencontrer, outre le gouvernement, l’Union pour la République (Unir), parti au pouvoir et les membres de la société civile.