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Mise en place d’un gouvernement de transition: Le retour du tigre

Nous l’annoncions il y a de cela quelques jours dans notre parution N°5977 en date du lundi 24 Aout 2020 que deux candidats étaient en lice pour la transition, dont le général démissionnaire Moussa Sinko Coulibaly et l’ancien Premier Ministre, Soumeylou Boubeye Maïga. Il semblerait que le temps joue sa partition et que l’horizon s’éclaircisse davantage.

 

Le Mali traverse actuellement une période de turbulence due au coup d’état du 18 Aout dernier contre le régime d’Ibrahim Boubacar Keita. À maintenant deux semaines du forfait, les putschistes semblent être dans une impasse, celle du choix du futur président de la transition. Choix qui devrait nous permettre d’entamer une transition en bonne et due forme pour le bonheur de l’ensemble du peuple Malien. À ce titre, les voies commencent à s’élever, chacun proposant son schéma à suivre pour une sortie de crise favorable.

Un parti et son président sortent du lot au vue des propositions faites. L’ASMA-CFP qui pendant plus de dix jours était resté silencieuse a fini par sortir la tête de l’eau à travers un communiqué publié en date du 29 Aout dernier. Communiqué dans le lequel le parti fait des propositions quant à une transition de courte durée n’excédant pas les 14 mois. Dans ce même communiqué une proposition fait mouche celle de la mise en place d’un président civil et d’un vice-président issu des rangs du CNSP donc, un militaire.

MISE EN PLACE D’UN VICE-PRÉSIDENT POUR ESQUIVER LES SANCTIONS DE LA CEDEAO

La proposition consistant à créer un poste de vice-président de la République issu des rangs du CNSP n’est pas anodine ; en ce sens qu’elle permettra à la junte de maintenir un certain contrôle dans la gestion de l’Etat, et par la même occasion d’« esquiver » les sanctions de la CEDEAO à l’encontre du Mali. Pour rappel la CEDEAO exige un président et un premier ministre tous deux civils ainsi qu’une courte transition de 12 mois afin que les sanctions émises à l’encontre du Mali puissent être levées progressivement.

Un autre point à ne pas omettre dans les recommandations de la CEDEAO, est celui qui stipule qu’« Aucune structure militaire ne devrait être au-dessus du président de la transition ». Ainsi en proposant la création d’un poste de vice-président de la République issu des rangs du CNSP, Soumeylou Boubeye Maïga permet aux putschistes non seulement d’éviter les sanctions de la CEDEAO mais aussi de se maintenir au pouvoir, car le Colonel Assimi GOITA est bien plus ambitieux qu’il ne laisse paraitre. À ce titre, le président civil serait honorifique car n’étant pas celui qui donnerait réellement les ordres, et le premier ministre quant à lui serait directement sous les ordres du vice-président militaire ; que demander de plus !

SOUMEYLOU BOUBEYE MAIGA ET COLONEL ASSIMI GOITA CHEZ L’IMAM DICKO LE LUNDI SOIR

Selon notre source sur place, (…)

Source : Nouvel Horizon

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