Pour la gouvernance des organisations de producteurs, les participants ont mis l’accent sur le respect des critères d’éligibilité des membres des coopératives et des unions, à travers l’observance des critères et principes de l’OHADA. Il s’agit notamment d’éviter le cumul des fonctions politiques et syndicales entre autres avec celles des membres des conseils d’administration des coopératives, d’adopter une nouvelle clé de répartition du supplément des rémunérations et des frais de fonctionnement des structures coopératives au bénéfice des producteurs à la base, etc.
Concernant le mécanisme d’approvisionnement et de financement des intrants et la subvention de l’Etat aux producteurs de coton, les participants, en plus du maintien de la subvention des instants sous sa forme actuelle, avaient opté pour le transfert à la CMDT l’approvisionnement en intrants de qualité sur une période de deux ou cinq (5) ans, au regard des insuffisances actuelles du GIE et de l’ampleur des questions de gouvernance qui ont contribué à détériorer le climat de confiance entre les producteurs. Les organisations de producteurs seront toutefois impliquées dans le processus d’acquisition et veilleront à la transparence des opérations.
Ça n’est pas tout. Parmi les recommandations phares figurent également l’adoption d’une nouvelle clé de répartition du complément de prix de coton graine et des frais de fonctionnement à l’avantage des producteurs à la base. Il s’agit de la manne financière que la CMDT, sur la base d’un contrat-plan, met à la disposition des paysans à la fin de chaque campagne. Et tenez-vous bien. Désormais en lieu et place des 15%, moins de 5% sera mis à la disposition de la confédération pour son fonctionnement et le reste sera partagé entre les 42 secteurs, selon leurs productions respectives. Aux yeux des paysans, cette dernière recommandation devra mettre un terme aux convoitises que suscite le poste de président de la confédération ainsi qu’au règne des super-hommes. Les cotonculteurs pourraient ainsi financer des projets de développement, des routes, des écoles et des hôpitaux.
Amidou Keita
Source: Le Témoin