Semaine trépidante que fut celle du mardi, 09 août 2022, au lundi, 15 août ! Sept jours pleins de bénédictions, qui ont vu le Président de la Transition, Chef de l’État, Chef suprême des Armées, remettre à l’Armée de l’air de nouveaux équipements militaires, précisément des aéronefs, vecteurs aériens indispensables à notre sacrée institution militaire dans sa lutte résolue contre les terroristes, lutte dont la phase active a été irrésistiblement lancée le 28 décembre 2021. On laissera longtemps bercer nos oreilles bien curées entendant avec émotion le discours de vaillant soldat recevant l’outil de défense qui lui manquait tant, tenu par le Colonel Alou Boï Diarra, chef d’état-major de l’Armée, dont les propos résonneront toujours dans les oreilles des soldats et du peuple. On aimerait revoir les visages rayonnant de joie des anciens de notre Armée.
À cette journée que l’on peut qualifier de jour décisif de reprise de l’initiative historique par un peuple trompé, volé, pillé et qui a vu sa souveraineté bradée en monnaie de singe par des fils inconscients, est venue en appoint celle du lendemain mercredi, 10 août, quand Colonel Assimi Goïta s’est entretenu au téléphone avec Vladimir Poutine, Président de la Fédération de Russie en personne, entretien au cours duquel il a été fortement question du respect de la souveraineté du Mali : tout impertinent qui n’aurait pas compris ce message en aura bientôt pour son grade de saltimbanque prédateur. Le dernier jour de la semaine, ce n’était pas pour le sabbat, mais c’était la fête de voir, le 15 août, les derniers éléments de la perfide force Barkhane quitter le Mali. Celle-ci avait péché, entre temps, trois jours durant, du 08 au 10, dans l’attaque sur Tessit, mais elle ne l’emportera pas avec elle au paradis, elle la traînera avec elle bientôt en enfer, c’est certain. Son repli sur le Niger, ce que l’ennemi appelle réarticulation, est une traîtrise que les Maliens et les Africains dignes observent bien à la loupe.
Eh oui, l’Afrique s’est réveillée et elle a des alliés sûrs. Les peuples africains soutiennent le Mali. Au Burkina Faso comme en Côte d’Ivoire, au Niger comme au Nigeria, de la Mauritanie à l’Algérie, de la Guinée-Conakry au Rwanda, en allant jusqu’en Afrique du Sud, les citoyens africains ne jurent que par le triomphe du Mali et des Maliens afin que toute l’Afrique, enfin, se libère de tous les asservissements et de toutes les oppressions et exploitations éhontées, n’en déplaise aux potentats rémunérés tapis en notre sein. Le bouclier citoyen est une force de frappe avec laquelle il faut compter désormais. En Côte d’Ivoire et au Niger, singulièrement, Alassane Dramane Ouattara et Mohamed Bazoum seraient intelligents de vite comprendre que leurs propres opinions nationales sont maintenant les soutiens du Mali. Ils sont libres de s’entêter.
La semaine bénie n’a pas fini le 15 août avec seulement le départ des barbouzes de la France impérialiste. Macky Sall, le Président sénégalais, était chez nous. Il a dit qu’il était en partance pour N’Djaména et qu’il ne pouvait pas survoler le Mali sans y faire une escale technique, ce que n’avait pas fait en avril dernier Antonio Gutteres, le secrétaire général des Nations-Unies. Devons-nous nous réjouir de la visite dans notre pays de Gorki Sall ? Avec Alassane Dramane Ouattara, Mohamed Bazoum, Umaru Embalo Sissoko, Nana Akuffoh, Macky constitue la famille de Macron, sans y être véritablement le plus choyé, il fait en tout cas parie des cinq fistons gailleurs africains du locataire de l’Élysée. Ce qui ne peut être nié, c’est que des cinq molosses, Macky Sall est le plus rusé, il a plus d’une corde à son arc. Après son départ, assimilable à quelques égards à celui des derniers soldats français le même jour, il nous faut bien surveiller notre ciel et notre terre, et aussi la mer de nos voisins (Sénégal et Côte d’Ivoire), et aussi le désert et les forêts avec le Colonel et le civil de l’autre coté.
Macky Sall est venu avec la double casquette de Président du Sénégal et de Président de l’Union Africaine, lui qui, sans scrupule, est allé en Russie pour plaider la fourniture du blé aux Africains, au moment même où il contribuait fortement à priver le Mali des biens et des services. Ce n’est pas le seul paradoxe de sa visite au Mali. Lui, étrangleur de peuple parmi ses pairs, il ne s’est point gêné de s’ingérer dans le dossier judiciaire des 49 mercenaires traduits en justice par les autorités compétentes du Mali, devenant ainsi un champion de l’impunité. Il est peut-être bon de rappeler l’épisode de l’annexion de la Gambie tentée par le Sénégal en 1982. Le Président Abdou Diouf, alors fils africain dorloté de la FrançAfrique, s’était époumonné à justifier la Séné-Gambie, mirage qui a duré de 1982 à 1989. Est-il besoin de rappeler que la Fédération du Mali (Soudan-Sénégal) n’a duré que quelques mois ?
Amadou N’Fa Diallo