L’inspecteur général Mahamadou Diagouraga est nommé haut représentant du président de la République pour la mise en œuvre de l’accord depuis mercredi 15 juin 2016. Il remplace à ce poste l’actuel Premier ministre Modibo Kéita.
Né à Nioro du Sahel dans les années 1950, l’inspecteur général de police Mahamadou Diagouraga, affectueusement appelé « Diagouss » fit ses études primaires à Nioro du Sahel. Après ses études secondaires, Mahamadou Diagouraga fit son entrée à l’Ecole nationale d’administration (ENA). C’est de cette école qu’il va pour l’Ecole nationale de la police, d’où il sort avec le grade d’officier de police.
- Diagouraga est en terrain connu. Sa parfaite connaissance des dossiers et son sens d’écoute dans la complexité du dossier Nord-Mali plaident en sa faveur.
En effet de Bougouni au 3e arrondissement de police du district en passant par Kati et Sikasso où il a servi comme commissaire de police, l’ancien directeur général de la police nationale est très connu pour avoir fait deux passages appréciés à ce poste. Il a aussi été commandant adjoint du contingent du Mali au Liberia et commandant d’Interpol pour le Mali.
L’inspecteur général Mahamadou Diagouraga est un artisan de la paix. Consul général du Mali à Tamanrasset (Algérie), Diagouss a connu une longue carrière diplomatique qui l’a conduit comme ambassadeur du Mali en Algérie et conseiller consulaire à l’ambassade du Mali en Egypte en 2006.
Dans les années 1990, le Mali connaît sa seconde rébellion au nord. Après des négociations, le gouvernement malien et la rébellion signent un accord. Pour suivre l’application de cet accord, les autorités maliennes créent le Commissariat au nord.
Le choix se porte alors sur Mahamadou Diagouraga, qui sera nommé commissaire au nord. Ensuite, l’officier général de police rejoint les rangs de son corps à partir de 2000. Il occupe en effet de 2000 à 2005, le fauteuil de directeur général. A partir de 2006, Diagouraga revient encore dans le dossier du Nord, suite à la crise de Kidal.
Après la signature de l’accord d’Alger, il est nommé président du comité de suivi de l’accord d’Alger, dont le siège était à Kidal avant d’être transféré à Bamako en 2010. C’est ce poste qu’il occupait jusqu’à sa seconde nomination au poste de directeur général de la police.
En septembre 2014, il fut nommé ambassadeur du Mali en République islamique de Mauritanie. Poste qu’il occupait jusqu’à sa nomination le 15 juin en qualité du haut représentant du président de la République pour la mise en œuvre de l’Accord.
Boubacar Diakité dit Sarr
Source: lesechos