Nommé ministre par ‘’accident’’ au va-vite pour suppléer la démission à l’improviste de Ouseynou Amion Guindo, de nombreux observateurs n’accordaient pas de grande importance aux faits et gestes de cet universitaire bombardé à la place de la ‘’Liberté’’. A la surprise générale, au lendemain de la présidentielle ayant consacré l’élection du président IBK, le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga a reconduit dans son gouvernement ce ‘’chanceux suppléant’’. Cela n’a pas été sans conséquence, car de nos jours le secteur de l’Education (qui engrange la grosse part du budget national) patauge à cause du mutisme et de l’amateurisme de l’actuel ministre de l’Education Nationale. Pourquoi ? (première partie)
Un bouffe-craie au langage incompréhensible. Un ministre aux accoutrements non convaincants et un chef de département ‘’stagiaire’’, pour ne pas dire ‘’marionette’’ balancé dans tous les sens par ses collaborateurs. N’ayons pas peur des mots, le ministère de l’Education Nationale qui a porté cette année celui de l’Enseignement Supérieur est trop vaste et très compliqué pour un ministre à la trempe ‘’glacée’’ de genre Témé. On aurait l’accorder le bénéfice du doute si réellement, il avait entrepris des actions pour redonner confiance sur la relance de l’éducation nationale, mais à regarder de près cet universitaire, dont la capacité intellectuelle ne souffre d’aucune ambiguïté, ne dispose d’aucun atout pour tenir les gouvernails de l’Education Nationale.
Selon des sources bien introduites, il est comme une ‘’marionnette’’ tributaire des notes techniques de ses conseillers et collaborateurs proches.
« Il est prompt à signer seulement…. » confie notre interlocuteur. Et de dire qu’il est l’un des rares ministres ayant dirigé ce département aussi juteux, qui accorde son quitus à n’importe quel engagement soigneusement mis sur sa table. Cela sans se poser des questions sur les tenant et aboutissant. Doté d’une probité morale irréprochable, mais emballé par des beaux discours de ses proches collaborateurs (certains qui se disent dans l’antichambre du pouvoir), le Pr Abinou Témé aurait déjà donné son aval pour décaisser tous les fonds destinés aux rubriques importantes de son département. Sauf que cela reste sans résultat. Manquements dans l’application du statut particulier des enseignants, grogne des promoteurs d’écoles privées, fermeture de plus de 700 établissements au Centre et Nord du pays, orientation en retard et sans suivi des élèves admis au DEF, inapplication des grands projets pilotés par des partenaires financiers… La liste est longue et l’amateurisme bien patent.
Au-delà de cette incapacité de maîtrise des dossiers l’autre peau de banane qui fera glisser le ministre Témé et notre secteur de l’Education Nationale avec relève de son déficit de communication. A suivre.
Mimi Sanogo
LE SURSAUT