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Ministère de l’Économie et des Finances du Mali : 9,2 milliards FCFA en faveur de l’autonomisation des femmes, des secteurs de l’électricité et de l’imagerie médicale.

Le Ministre de l’Economie et des Finances Dr Boubou CISSE et la Directrice Générale, Région Afrique de l’Ouest de la Banque Africaine de Développement (BAD) Mme Marie Laure AKIM-OLUGBADE, ont procédé à la signature de quatre accords destinés aux financements de trois projets au Mali, le mardi dernier à Abidjan d’un montant global de 9,2 milliards FCFA en faveur de l’autonomisation des femmes, des secteurs de l’électricité et de l’imagerie médicale.

« Je voudrais remercier au nom du gouvernement de la République du Mali et à mon nom propre le Groupe de la Banque Africaine de Développement pour la qualité de la coopération entre l’institution et notre pays » dira le Ministre de l’Economie et des Finances à l’entame de ses propos.

Le premier accord concerne le Projet d’Autonomisation Economique des Femmes dans la Filière Karité (PAEFFK). Il vise à accroitre le revenu des femmes et à assurer leur autonomisation économique de façon durable, notamment dans les regions de Ségou, Sikasso, Kayes et Koulikoro.

«L’autonomisation économique des femmes est une préoccupation majeure du Président de la République à laquelle nous sommes en train de faire face à travers une augmentation significative des revenus de 400 coopératives de femmes évoluant dans la filière de Karité. » explique Dr Boubou CISSE.

Les retombées attendues du projet sont : la multiplication par dix du revenu moyen annuel de chaque coopérative, la création de 2000 emplois décents permanents et de 40 000 emplois temporaires. Le coût du projet est de montant d’environ 3,9 milliards FCFA.

Quant au Projet de Développement de Mini-Centrales Hydro-électriques et des Réseaux de Distribution Associés (PDM-HYDRO), il vise à accroître la puissance installée de la République du Mali et d’améliorer le taux d’accès des ménages à l’électricité, principalement par la construction de deux mini-centrales hydroélectriques à Djenné et Talo.

« Ce projet est en droite ligne des préoccupations des plus hautes autorités afin que chacun puisse avoir accès à l’électricité à moindre cout » dira le Ministre de l’Economie et des Finances.

Le projet, dont le financement est un don de 5 milliards FCFA du Fond d’Investissement Climatique (CIF), permettra de raccorder plus de 7500 ménages à l’électricité et près de 200 entreprises artisanales et minières qui s’installeront dans sa zone d’influence.

Le projet contribuera plus spécifiquement de :

  • accroître la capacité de production nationale d’énergie électrique de 8,9 MW ;
  • raccorder 12 500 nouveaux abonnés au réseau électrique en zones rurales ;
  • réduire la pollution due aux gaz à effets de serre de 15 800 TeCO2/an par la réduction du temps d’utilisation des groupes électrogènes ;
  • apporter de l’assistance technique pour la réalisation d’une étude de faisabilité du projet d’électrification de 60 localités rurales.

Et enfin trois Etudes de préfaisabilité dans le cadre du Projet de Transfert Technologique et de Compétence en Imagerie Médicale seront réalisées grâce à des ressources mobilisées auprès de la KOAFEC (Coopération Coréenne) sous forme de don d’un montant 327 millions FCFA.

Ces études permettront au gouvernement malien d’améliorer considérablement la qualité du diagnostic en imagerie médicale, de sauver des vies (prévention et traitement) et permettront un transfert de technologie en formant des ressources humaines nécessaires.

La Directrice Générale, Région Afrique de l’Ouest de la BAD Mme Marie Laure AKIM-OLUGBADE a salué la qualité de la coopération qui lie le Mali à l’institution africaine, tout en affirmant son engagement à l’accompagner le Mali dans ses actions de développement.

« Je puis vous rassurer Monsieur le Ministre, et cela au nom de Monsieur ADESINA Akinwumi, Président de la Banque Africaine de Développement, qu’aucun effort ne sera ménagé par la Banque pour continuer de soutenir les efforts du Mali, en vue d’une croissance économique et un développement inclusif et partagé » a-t-elle déclaré.

Si l’on inclut ces trois projets, la Banque Africaine de Développement finance actuellement 26 projets en cours d’exécution au Mali d’un montant global de 493 millions d’UC (395 milliards FCFA) dont 5 projets du secteur privé pour 56 millions d’UC (45 milliards FCFA). Depuis 1974, la coopération du Mali avec la Banque a permis de financer 118 projets pour un montant total de 1 500 milliards FCFA.

 

 

Ministère de l’Économie et des Finances du Mali

 

3ème Edition du Forum Africain pour la Résilience

Le Ministre de l’Economie et des Finances Dr. Boubou CISSE a pris part au Forum Africain pour la Résilience (FAR) organisé par la Banque africaine de développement du 4 au 6 mars à Abidjan dont le thème principal était « Fragilité, Migration et Résilience ».

Plateforme d’échanges et de débats, le Forum a été organisé par le Bureau de coordination des Etats en transition avec le soutien de l’Agence Suisse pour le Développement et la Coopération (SDC) ainsi que la participation de l’Organisation Internationale des Migrations (OIM), du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR), de l’Organisation Internationale du travail et l’initiative Making Finance Work for Africa.

 

Ouverts lundi après-midi dans l’amphithéâtre Babacar Ndiaye, du siège de la Banque africaine de développement, par une session d’échanges de haut niveau sur les questions migratoires, les travaux du forum se sont poursuivis mardi 5 et mercredi 6 mars dans six sessions plénières et huit ateliers parallèles.

« Comprendre la migration est donc important pour la Banque africaine de développement, car ce travail fournit des options pour soutenir des programmes qui réduiront les flux tout en augmentant les rendements. Alors que l’essentiel du discours sur la migration africaine est centré sur la Méditerranée, il est important de souligner que la migration intra-africaine générale représente 70%. Ce pourcentage grimpe à 80% pour l’Afrique subsaharienne », a déclaré le vice-président principal de la Banque africaine de développement Charles Boamah.

Si la plénière a été spécifiquement dédiée aux « solutions innovantes dans le domaine de la migration », y compris financières, elle a permis de mettre en évidence comment la pauvreté et l’absence de perspectives d’emplois deviennent des puissants vecteurs de migration et d’instabilité.

Le Ministre de l’Economie et des Finances Dr. Boubou CISSE a intervenu sur le panel “Revisiter la fragilité : Qu’est ce qui a changé ?” en compagnie de M. Sibry Tapsoba, Directeur du Bureau de Coordination des Pays en transition à la Banque Africaine de Développement, M. Hugh Macleman, Conseiller politique et Chef du Secrétariat de l’INCAF, Direction de la coopération pour le développement des crises et des fragilités, OCDE-INCAF, Dr Eric Mabushi, Coordinateur régional IFC Fragile and Conflict Situations- FCS, Afrique de l’Ouest, M. Amara Konneh, Conseiller, Fragilité, Conflit et Violence (FCV), Banque mondiale et M. Jonathan Papoulidis, Conseiller exécutif pour les États fragiles, World Vision.

Le Ministre CISSE a exposé ses réflexions sur le coût de la fragilité au Mali, ses impacts sur le Budget d’Etat et les investissements ainsi que la manière dont la résilience est organisée au Mali à travers les politiques publiques.

« Le Mali a connu des situations de fragilité, continue à en connaitre. J’ai fait état sur la nécessité et la faiblesse des opportunités économiques que nous pouvons donner à notre jeunesse pour laquelle la demande pour l’accès aux services sociaux de base comme l’éducation, la santé l’énergie est de plus en plus croissante » a déclaré Dr Boubou CISSE à la suite du panel.

Il a également expliqué le coût des dépenses de défense et de sécurité sur le Budget de l’Etat, les efforts en matière de cohésion sociale, la mise en œuvre de l’accord pour la Paix et la réconciliation nationale qui sont considérables et ses impacts sur le déficit budgétaire.

Ce forum a été l’occasion de partages d’expérience entre participants venus de divers horizons, pour examiner les opportunités qu’offre la migration en tant que vecteur de développement ; source de partage de valeurs sociales entre les pays de départ, de transit et de destination.

 La Rédaction

Par La Dépêche

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