L’Alliance des fournisseurs et des prestataires miniers et le Projet d’appui à la gouvernance des industries extractives ont procédé le jeudi 25 octobre 2018 à la signature d’un protocole d’accord. C’était au siège du Pagie en présence de Mme Kabongo Mbuyi, directrice du Pagie, Mamadou Diagne de l’Afoprem et du représentant de la coopération allemande.
Cette convention entre le Pagie et l’Afoprem permettra à termes de contribuer à la création de plus de 200 nouveaux emplois dans le domaine de la sous-traitance locale avec les entreprises minières dont 40% reviendront aux femmes. Mais aussi d’augmenter de 25% le nombre de fournisseurs locaux bénéficiant de marchés avec les grandes sociétés minières internationales.
A travers le protocole de partenariat qui a été signé , le Pagie appuiera la structuration d’Afoprem à travers des activités de renforcement de capacités à savoir doter l’alliance d’un plan de renforcement de capacités sur les normes et la tenue de rencontres inclusives avec les parties prenantes sur le contenu local.
Selon la directrice du Pagie, la Coopération allemande à travers la GIZ apporte son appui au secteur minier malien dans le cadre du « Programme d’appui à la décentralisation et à la réforme de l’Etat (Padre) ». A ses dires, cela s’est traduit par la mise en place du Projet d’appui à la gouvernance des industries extractives (Pagie) dont la première phase s’est déroulée de janvier 2014 à décembre 2016.
La phase actuelle du projet doit consolider les résultats de la précédente et s’inscrit dans le cadre du plan d’action de la Vision du régime minier en Afrique (Africa Mining Vision, AMV) concernant les recettes issues du secteur des matières premières, la transparence, le contrôle ainsi que la création de valeur au niveau local.
Depuis la crise politico-sécuritaire au Mali, le secteur minier est au ralenti et en attente que les sociétés pétrolières reprennent leurs activités de recherche. Sur le plan de la bonne gouvernance, c’est le moment idéal pour renforcer les capacités des institutions chargées de la gestion et du suivi de l’activité minière.
Le Mali a décidé de faire de son secteur minier un moteur de développement socio-économique. Cet objectif ne peut être atteint sans des services modernes et performances répondant aux exigences du moment pour attirer les investissements privés.
Rappelons qu’au Mali, le secteur minier contribue de façon substantielle à l’économie du pays. L’or est le premier produit d’exportation et génère 70 % des recettes d’exportation et près de 30% des recettes fiscales du pays. Afin de mieux exploiter ce potentiel, le gouvernement malien a entrepris des réformes importantes dont la relecture du code minier, qui doit permettre au secteur des industries extractives de générer davantage de ressources financières et de contribuer durablement à une croissance économique socialement équitable.
A.T. Dansoko