Nous Dirigeons-nous droit vers un état militaire ? C’est la question qui se pose au regard des deux (02) décisions prises par les autorités du pays. Dans une lettre adressée aux deux (02) syndicats des Administrateurs par le Ministère de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation, il est suggéré une modification du décret de nomination et des attributions des Administrateurs civils.
La note datant du mardi 10 novembre 2020 de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation est adressée aux Secrétaires Généraux du Syndicat Autonome des Administrateurs Civils (SYNAC) et celui du Syndicat Libre des Travailleurs du Ministère de l’Administration Territoriale (SYLTMAT). Celle-ci ayant pour objet: «Consultation sur le projet de décret portant modification du Décret n°2015-0067: P-RM du 13 février 2015 fixant les conditions de nomination et les attributions des Chefs de Circonscription administrative».
En adressant cette note aux syndicats des administrateurs civils, le ministre de l’administration avec à sa tête un militaire, veut «une relecture du Décret n°2015-0067/ P-RM du 13 février 2015 fixant les conditions de nomination et les attributions des Chefs de Circonscription administrative». En ce sens, cette note, selon le ministère vise à demander «les avis sur les modifications envisagées au niveau du décret Susvisé en ses Articles 19 et 30».
Dans la même note, le ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation, le Lieutenant-colonel Abdoulaye Maïga, reconnaissant toutefois que «les fonctions de Préfet et de Sous-Préfet sont actuellement réservées à certaines catégories de personnels», souhaite faire une modification de ce décret pour ouvrir la porte à d’autres corps.
Cette démarche selon le ministère est motivée par «l’insuffisance de personnel due aux départs massifs à la retraite, l’absence de recrutement d’Administrateurs Civils depuis quelques années au profit du Ministère chargé de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation».
Mais de l’autre côté, la situation sécuritaire du pays rend «difficile l’occupation de certains postes de Représentant de l’État par un personnel civil nécessitent la prise de mesures adéquates pour faire face à cette situation», mentionne le ministère qui explique que «les modifications visent à élargir, selon les cas, les conditions de nomination de Préfet et de Sous-Préfet aux Sous-officiers, aux Officiers subalternes et aux Officiers supérieurs, membres des Forces Armées et de Sécurité».
Attendant les (…)
KADOASSO I.
NOUVEL HORIZON