Surnommé ‘’Abou Charia’’ au sein du Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans(GSIM) d’Iyad Ag Ghali, le Colonel Bamoussa Diarra ou encore Ba Ag Mossa serait mort dans une frappe attribuée aux forces françaises. Il serait l’un des trois occupants du véhicule pick up totalement calciné suite à des frappes aériennes survenues à Tidermene. En trente (30) ans de carrière militaire, Bamoussa Diarra a retourné l’arme contre son pays durant quatorze (14) ans. Si plusieurs sources confirment la mort de celui qui est qualifié d’être l’aide de camp d’iyad Ag Ghaly, le GSIM ne s’est pas encore prononcé là-dessus.
La traque contre le sanguinaire terroriste aura duré en tout 8 ans soit depuis 2012 où il a déserté pour la seconde et la dernière fois l’armée pour rejoindre Iyad Ghali. Il est attribué au colonel déserteur plusieurs attaques meurtrières contre l’armée mais aussi à l’encontre des personnes civiles. Lors de l’invasion djihadiste dans les régions du Nord et aux côtés d’iyad Ag Ghali, Ba Ag Mossa DIARRA était le meneur de troupes au compte d’Ançardine pour occuper plusieurs localités. Il conduisait d’ailleurs le front lors de la progression des radicaux vers Diabaly dans la région de Ségou. L’homme a surtout fait parler de lui lorsque pour la première fois l’année dernière l’Armée Malienne l’avait accusé d’avoir orchestré l’attaque contre une position des Famas à Djoura le 17 mars 2019.
Si cette attaque a fait une vingtaine de morts, Ba Ag Mossa a orchestré plusieurs autres dans les localités du centre et du nord du pays. Il lui est attribué notamment des attaques contre l’armée en 2012 à Ménaka, à Aguelhok, à Tessalit ainsi qu’à Kidal. Celui-ci a été formé à l’art de la guerre en Libye, a également perpétré des attaques contre l’armée malienne et des populations civiles à Nara, Diabaly et Niono. En 2020, il est soupçonné d’avoir dirigé l’embuscade de Bouka Weré dans le cercle de Niono. Le 17 Mai dernier, des éléments de BA Ag Mossa parmi lesquels figurait son fils avaient tenté d’enlever un véhicule à Ménaka comme pour dire que le banditisme est dans son sang.
L’homme qui aurait été éliminé au cours de cette frappe aérienne survenue le 10 novembre a intégré l’armée malienne en 1996 après avoir milité en tant que rebelle pendant 6 ans. 10 années plus tard (…)
Par Mahamane TOURE
NOUVEL HORIZON