Le département du Nord, qui affirme que son dispositif d’accueil des mineurs étrangers non-accompagnés est «saturé», va ouvrir 50 places temporaires d’hébergement pour les jeunes réfugiés pendant la période hivernale, a affirmé le département dans un communiqué.
«Le département du Nord est confronté à une arrivée particulièrement importante de mineurs non-accompagnés (MNA). Plus de 1.131 jeunes se sont présentés» ainsi dans le département depuis le début de l’année 2017, «en provenance majoritairement de la Guinée et du Mali», a indiqué le département vendredi.
Le Nord est le «premier département de France à héberger des mineurs non-accompagnés», et il a connu plus de 30% d’augmentation du nombre d’arrivées de MNA entre 2016 et 2017, a-t-il ajouté.
Le département affirme qu’il se doit «d’héberger plus de 690 jeunes» selon la répartition nationale organisée par l’État.
Pour faire face à cette situation, il a donc mis en place au début de l’année 2017, «un dispositif d’évaluation de mise à l’abri et d’hébergement spécifique conduisant à créer 350 places». Puis «50 places supplémentaires ont été créées, portant la capacité totale d’accueil à 400 places, pour un coût de 10 millions d’euros par an».
Mais, selon l’institution locale, «l’ensemble du dispositif départemental d’accueil de la protection de l’enfance est aujourd’hui totalement saturé», ne «permettant pas d’héberger l’ensemble de ces jeunes».
Alors «dans l’attente d’une réaction» de l’État, des dispositions ont été prises pour «accroître immédiatement la capacité d’hébergement de façon provisoire sur la période hivernale» et 50 mineurs non accompagnés vont ainsi être accueillis dans les prochains jours dans une salle de sport d’un collège de Dunkerque.